Infocatho



09.07 - L'Union Africaine succède à l'O.U.A..

A Lusaka, en Zambie, l'Organisation de l'unité africaine (OUA), qui regroupe 53 Etats membres, a ouvert son dernier sommet pour définir les modalités de sa mutation d'ici un an en devenant une "Union africaine", qui devrait renforcer la coopération sur le continent.

Ce projet d'Union africaine avait été adopté en juillet 2000 à Lomé et elle est entrée officiellement en vigueur le 26 mai dernier. A l'ouverture de la réunion, le lundi 9 juillet, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé les leaders du continent à oublier leurs divisions et à travailler ensemble pour vaincre les fléaux des guerres, de la pauvreté et de la maladie.

Le projet de l'Union Africaine s'inspire de l'Union européenne. Elle prévoit la création d'une banque centrale africaine, d'une cour de justice, d'une monnaie unique et d'un Parlement. S'inspirant de l'Union européenne, elle sera dirigée par une Assemblée des chefs d'Etat, un conseil exécutif et des commissions techniques spéciales. Les chefs d'Etat se réuniront une fois par an.

L'UA devrait engager une politique de défense commune, la résolution pacifique des conflits entre Etats membres et l'interdiction du recours à la force en son sein. Elle respectera le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays membres, mais se réserve toutefois le droit d'intervenir "dans le cas de circonstances graves" comme un génocide ou des crimes contre l'humanité. C'est "une initiative historique qui nécessitera de l'engagement, du courage et une volonté de se démarquer des habitudes du passé", a souligné M. Annan.

Pour le secrétaire général de l'ONU, le but des Africains doit être "la reconstruction, comme l'Europe l'a fait, après une série de guerres dévastatrices, et le dépassement des vieilles divisions pour construire un continent caractérisé par la paix, la coopération, les progrès économiques et le respect du droit". Et il a ajouté : " L''Afrique doit rejeter les habitudes du passé et s'engager à construire un avenir fondé sur la démocratie et l'Etat de droit".

Même si certains doutent de l'efficacité d'une telle initiative, l'Eglise ne peut que se réjouir de cette décision qui rejoint les appels que l'ensemble des responsables religieux lancent aux responsables gouvernementaux du continent africain.

Pour plus d'informations : Agence Misna

Retour