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11.07 - Indonésie : Arrétez la purification ethnique.

La purification ethnique se poursuit, et la situation est toujours tendue au Kalimantan Central, et Occidental, deux Provinces indonésiennes de l'île de Bornéo, suite à l'explosion de violence des indigènes " Dayaks " contre les immigrés Madurais, aux mois de février et de mars derniers.

En deux mois, on a dénombre plus de 500 victimes. Des milliers de Madurais ont abandonné leurs maisons au Kalimantan Occidental, et se sont regroupés dans des camps de réfugiés installés par le gouvernement indonésien. Mais les camps de réfugiés sont attaqués également par les " Dayaks ", qui continuent ainsi leurs opérations de purification ethnique.

Actuellement, plus de 40.000 personnes dispersées se trouvent à Pontianak, Capitale du Kalimantan Occidental. Dans le même temps, les tentatives de médiation se poursuivent : au début du mois de juillet, les dirigeants des deux ethnies se sont rencontrés à Pontianak, et se sont mis d'accord pour mettre fin de toute urgence à toute forme de violence.

Les chefs religieux de la région ont eux aussi lancé un appel à la communauté tout entière, en demandant que soit mis fin à la violence. Ils rappellent " le devoir de respecter la dignité de tout être humain et des droits égaux pour tous ". L'appel est signé par Mgr Leo Laba Ladjar, Evêque de Jayapura, et par les responsables protestants et musulmans.

Ils condamnent le climat de tension et les nombreuses attaques, dont le nombre n'a cessé d'augmenter durant ces derniers mois, et déclarent : " L'utilisation de la violence est devenue le seul moyen pour affronter les problèmes, et chaque violence est suivie d'une autre violence ".

Des sources locales de l'agence vatiocane Fides indiquent que la raison principale du conflit à Bornéo réside dans le contraste existant entre la richesse des Madurais et la pauvreté des Dayaks. Les premiers sont travailleurs et actifs dans le commerce ; les indigènes ont comme seules ressources la terre et ce qu'elle produit. Dans le passé, les immigrés madurais n'ont pas respecté la culture des tribus indigènes.

Cela a entraîné des haines, que le gouvernement n'est pas parvenu à tenir sous contrôle. En 1999, les heurts entre les deux ethnies ont fait plus de 3.000 chez les Madurais, la plupart ayant été décapités.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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