11.07 - Orientations pour la pastorale du tourisme.
Le phénomène du tourisme
prend une ampleur impressionnante et l'Eglise ne peut rester indifférente
à l'un des aspects de cette mondialisation qui est danger et
richesse pour ceux qui le pratiquent et ceux qui en vivent.
Le mercredi 11 juillet, le Conseil Pontifical pour le monde de la mobilité
et du voyage a présenté quelques "orientations pour la pastorale
du tourisme". Cet organisme romain soutient également les initiatives
ecclésiales dans le monde de l'aviation civile, des navigants
maritimes. Il a aussi une section spécialisée en ce qui
concerne le monde des émigrés, des personnes déplacées
et des travailleurs migrants.
Reprenant certains points du message de Jean Paul II pour la 22ème journée
mondiale du tourisme, publié le 19 juin 2001, Mgr Stephen Fumio Hamao,
président de ce Conseil pontifical a divisé son document en trois
grandes parties liées au tourisme : La réalité du tourisme
aujourd'hui, les objectifs d'une pastorale d'Eglise, les structures
pastorales à mettre en oeuvre.
Dans son introduction, il souligne : "Durant la dernière
décennie, beaucoup de chrétiens ont acquis une vision
plus complète du tourisme, de ses aspects négatifs et
positifs. Pour beaucoup de communautés ecclésiales, ce
phénomène a cessé d'être une réalité
marginale ou un motif de trouble dans la vie ordinaire, pour se transformer
en une opportunité d'évangélisation et de communion."
..." Le tourisme peut devenir un facteur de première importance
dans la construction d'un monde ouvert à la coopération
de tous, grâce à la connaissance réciproque et à
l'accès direct de réalités diverses." ..."Ce
document se propose d'offrir une réfleion et des critères
pastoraux sur le tourisme comme une réponse à ces nouvelles
circonstances."
La première partie analyse avec une grande précision le
temps libre, la personne, la société et la conception chrétienne du
monde. "Alors qu'au 19ème siècle, on travaillait en moyenne 4.000
heures par an, aujourd'hui l'ouvrier français travaille près de 1.600
heures, l'italien 1.700 et le japonais 1.900. D'où l'augmentation du
nombre de touristes en 50 ans, de 25 millions à 698 millions aujourd'hui
et à 1,6 milliard prévus en 2020."
..." L'aspect dynamique et croissant du tourisme est accompagné
d'une force innovatrice et créative, grâce à quoi
l'offre s'adapte toujours plus aux besoins et aux désirs des
personnes. Aujourd'hui le tourisme présente une grande variété
de forme et constitue une réalité multiple et en continuelle
mutation."
Cette "première force économique au monde" nécessite l'attention de
l'Eglise. Le document, après avoir rappelé les bienfaits d'un "temps
de repos et d'équilibre", met en garde contre certains dangers". Il
y a le danger que le repos soit considéré comme un moment où l'on a
plus rien à faire."... "Le tourisme ne doit pas non plus devenir
un instrument de dissolution ou de destruction"... " Certaines
localités touristiques veulent imiter tout ce qui est étranger, avec
le danger de compromettre leurs propres valeurs" pour des intérêts économiques
en particulier.
... "L'exploitation des personnes, surtout des femmes et des enfants,
dans le but du travail et à des fins sexuelles, ainsi que le trafic
de la drogue ou encore la destruction physique de l'identité culturelle"
sont "des plaies pour l'humanité."
..."Même si le tourisme et la mondialisation n'en sont pas les
seuls responsables, on ne peut pas ignorer qu'ils favorisent ces plaies".
En conclusion, le document propose quelques "objectifs pastoraux" adressés
aux diocèses pour que le tourisme devienne un lieu d'évangélisation,
notamment à travers les jeunes, les écoles hôtelières et
de tourisme, la gestion des biens culturels et l'oecuménisme.
Le Saint Siège a un observateur près de l'Organisation
mondiale du tourisme en la personne de Mgr Piero Monni.
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
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