21.07 - G8 : Le risque de brouiller la cause
des pauvres.
Les missionnaires, les religieuses
et les militants chrétiens condamnent la violence, mais ils continuent
à dénoncer avec fermeté l'injustice : tristesse pour la mort du jeune,
causée par les accrochages d'une minorité, et préoccupation pour le
risque de brouiller la cause des pauvres.
Ils demandent que tout ne soit pas désormais centré sur
cet épisode de la violance, et que ne soit pas obscurci le poids
des requêtes des peuples appauvris du Sud de la planète. Ils ont été
choqués et attristés par les épisodes de violence qui ont causé, à Gênes,
la mort d'un jeune et fait quelques autres blessés, dont l'un appartient
aux forces de l'ordre.
"Nous sommes attristés, a dit le P . Lamanna, jésuite, à
l'agence VID (Vidimus Domimum), par la mort du jeune qui était certainement
venu en ville avec d'autres espoirs. Et ce qui nous rend tristes aussi,
c'est que la violence d'un groupe minoritaire puisse mettre en danger
la crédibilité de tout un mouvement qui a été réuni à l'échelle mondiale."
" Il y a vraiment, a-t-il ajouté, le risque de manipulation
de la violence, en vue d'ignorer les raisons profondes de ceux qui demandent
plus de justice pour les peuples appauvris et un système économique
mondial fondé sur la solidarité. Cela est certainement grave, et nous
refusons l'usage de la violence par une poignée de manifestants."
" Les "hommes noirs", car c'est ainsi que les anarchiques protagonistes
des accrochages ont été définis, sont passés également devant notre
église, menaçants. Mais nous ne nous sommes pas laissés intimider. Et
le mouvement du Genoa Social Forum tout entier a surmonté toute crainte,
malgré les épisodes d'agression et de destruction. Mais maintenant nous
nous demandons si, faisant la grande manifestation prévue pour aujourd'hui,
nous ne prêtons pas le flanc à d'autres violences de ces groupes minoritaires."
" Toutefois, remarque le P. Lamanna, je ne peux m'empêcher de poser
quelques questions. Comment cela a-t-il été possible que dans une ville
si militarisée, où sont arrivés plus de 20.000 agents de police, les
forces de l'ordre n'aient point réussi à identifier et isoler ces petits
groupes violents qui - je crois - étaient déjà connus des forces de
l'ordre. La zone rouge a été rendue quasi-inexpugnable, mais le reste
de la ville a paru presque abandonné".
Pour plus d'informations : Agence VID
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