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27.07 - Ouganda : Dans 5 ans, nous n'existerons plus.

L'insécurité reste le problème principal dans les camps de réfugiés du nord de l'Ouganda, depuis années en raison du conflit entre les forces gouvernementales et les rebelles du LRA, "l'Armée de résistance du Seigneur".


Ils sont ainsi près de 500.000, selon le PAM, le programme alimentaire mondial. Mais, parce qu'ils appartiennent à l'ethnie Acholi, ils ne peuvent rentrer dans leurs villages, bien que tous leurs papiers et documents d'identité soient en règle.

Le P. Carlos Rodiguez Soto, responsable de l'Office pour les Droits de l'homme du diocèse de Gulu et représentant de l'Arlpi (Acholi religious leaders peace initiative), souligne que cette population est doublement victime de la situation soit de la part des rebelles, soit de la part des troupes gouvernementales de Kampala qui sévissent même contre les civils.

Beaucoup de femmes en subissent ces violences et sont même contraintes de se prostituer afin de vivre et de faire vivre leur famille. Un vieil Acholi qui vit dans l'un de ces camps a déclaré à l'agence missionnaire Misna :"Si cela continue ainsi, d'ici à cinq ans, ce sera la destruction totale de mon peuple."

Il y a quelques jours, par exemple, les rebelles ont attaqué le village de Guru Guru. Heureusement la population à réussi, en grande partie, à fuir avant le raid des rebelles. Mais un des anciens du village a été fait prisonnier et a été transporté dans la savane où il fut torturé et où il eut la main gauche coupée. Parmi les assaillants, il a reconnu l'un de ses neveux.

C'est là l'un des paradoxes de cette guerre civile démentielle.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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