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04.08 - Côte d'Ivoire : L'Eglise réclame la paix et la réconciliation.

"La Côte d'Ivoire ressuscitera dans l'unité et dans la réconciliation". Voici le souhait qu'a exprimé l'archevêque d'Abidjan, le cardinal Bernard Agré, au cours d'une célébration tenue à Man.

"Personne ne peut diviser la Côte d'Ivoire", a-t-il affirmé, interprétant ainsi le malaise d'un bon nombre d'Ivoiriens qui, après deux années de tensions, de violences et de coups d'Etat, voient l'avenir avec grande inquiétude. "Nous devons construire ensemble la civilisation de l'amour et la culture de la tendresse afin d'obtenir la réconciliation" a insisté le cardinal Agré, dont l'autorité et l'influence sont grandement respectées à tous les niveaux.

Même la classe politique ivoirienne semble avoir fait sienne cette préoccupation. Dans ce sens, le 09 juillet, elle avait invité toutes les confessions religieuses, les communautés linguistiques, économiques, sociales et politiques du pays à prendre part à une conférence nationale afin de discuter des problèmes les plus urgents.

Cette conférence avait cependant été renvoyée lorsque l'ombre d'une terrible accusation s'était abattue sur les dirigeants politiques ivoiriens, celle de "crimes contre l'humanité", prononcée à Bruxelles à l'encontre de Robert Gueï, ancien numéro un de la junte au pouvoir, de Laurent Gbagbo, actuel chef de l'Etat, et de deux de ses ministres. Une accusation qui a beaucoup fait parler et qui a ravivé des tensions dans le pays.

"Seul Dieu peut nous réunir et sauvegarder la cohésion nationale si désirée et si recherchée" a affirmé le cardinal Agré, qui a oeuvré au cours de ces derniers mois pour promouvoir le dialogue et créer un climat favorable à la pacification.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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