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29.07 - Inde : La cause des inondations catastrophiques.

Les inondations qui se sont produites dans les Etats d'Orissa et du Bihar au nord-est de la péninsule du Deccan, dans le Golfe du Bengale, ne sont pas qu'une question de fatalité.

"Causées par les pluies des moussons, les inondations ne sont pas une fatalité mais, du moins en partie, une tragédie provoquée par l'homme" a déclaré à l'agence MISNA le P. Charlie Pereira, jésuite responsable de l'école diocésaine de Kendrapara. "Les victimes ont été suprises par l'arrivée soudaine des eaux, due à l'ouverture des barrages décidée sans que la population n'ait été préalablement informée."

..." Aux environs de Ranchi, dans l'Etat du Bihar, les eaux ont déferlé depuis barrages et ont emporté deux petites embarcations à bord desquelles était en cours une fête matrimoniale, sur le fleuve Subarnarekha. Vingt personnes se sont noyées et seulement trois ou quatre d'entre elles se sont sauvées. A Phulbani (Orissa), les routes sont presque toutes inondées à cause de l'ouverture du barrage de Hiracud, sur le Mahanadi".

Mais la situation est également grave à Kendrapara. "Notre école est fermée depuis lundi dernier, comme les autres écoles de la zone. L'eau est entrée dans les classes et hier, elle arrivait au genou. La maison du gardien a elle-aussi été noyée et ce dernier vit à présent dans une pièce au premier étage du bâtiment scolaire. On pense que le niveau des eaux s'abaissera parce que les pluies ont heureusement cessé depuis 72 heures".

D'après la presse locale, au moins 88 personnes ont été tuées. Les précipitations, d'une intensité sans précédent, ont touché plus de sept millions de personnes dans environ 10.000 centres habités ou villages. "La plupart des victimes le P. Pereira, sont des pauvres gens et les secours ne sont pas encore arrivés dans de nombreuses zones. J'ai vu des kilomètres de terre et des champs cultivés inondés. On peut imaginer les pertes subies par ces gens qui vivaient le long des cours d'eau de la zone". L'inondation a fait 600.000 déplacés, contraints à quitter maisons et villages tandis que les dégâts relatifs à la perte des récoltes agricoles sont estimés à sept millions de dollars.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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