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29.07 - Corée : Refus de retourner en Chine.

Soutenus par leur Eglise protestante, des Chinois, immigrés clandestins en Corée du Sud, observent une grève de la faim pour protester contre les expulsions dont ils font l'objet de la part des autorités coréennes.

Le gouvernement voudrait en effet dissuader les travailleurs étrangers qui espèrent profiter du "boom" de la construction en vue de la Coupe du monde de football de 2002. Environ 150 Chinois d'origine coréenne et plusieurs chrétiens protestants sud-coréens ont donc entamé le 9 juillet une grève de la faim " illimitée " pour protester contre les expulsions prévues par les autorités sud-coréennes.

Rassemblés dans le hall de la Korea's Centenial Memorial Church, ils ont rejoint le révérend Soh Kyung-suk, principal responsable de cette communauté protestante, qui, lui-même, observe une grève de la faim depuis le 23 juin dernier. Cette action intervient alors que le gouvernement sud-coréen a décrété une période d'amnistie du 18 juin au 31 juillet 2001 pour tous les travailleurs étrangers en situation irrégulière dans le pays.

Cette amnistie donne la possibilité à ces travailleurs de quitter le pays avant la fin du mois de juillet sans payer d'amende, et aux chefs d'entreprise qui les emploient d'échapper à toute poursuite. "Le gouvernement doit mettre fin aux expulsions et prendre des mesures pour protéger les droits fondamentaux des Sino-Coréens ", pouvait-on lire dans un communiqué publié par la Korea's Centenial Memorial Church.

Selon le révérend Choe Hwang-kyu, pasteur de cette communauté protestante, ces travailleurs considèrent la Corée comme leur véritable mère-patrie et empruntent jusqu'à 10 millions de wons (7 500 dollars US) pour payer leur passage de Chine en Corée du Sud. " Cette Eglise protestante appelle le gouvernement à faire adopter une loi permettant que les Chosunjok soient désormais considérés comme des " Coréens d'outre-mer " et, qu'à ce titre, ils puissent jouir d'un libre droit de séjour et de travail dans le pays.

Selon les estimations les plus couramment admises, les travailleurs étrangers en situation irrégulière sont au nombre d'environ 230.000 en Corée du Sud, soit à peu près la moitié du nombre total des travailleurs immigrés dont la population est estimée à 500 000. Outre les Sino-Coréens, au nombre de 100 000, les principales communautés étrangères sont originaires des Philippines, de Mongolie, du Bangladesh, du Vietnam, du Népal, du Pakistan et du Pérou.

Pour plus d'informations : Eglise d'Asie

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