31.07 - France : Un motif religieux pour l'euro.
A la suite d'un article publié dans un quotidien
français, qui affirmait que Lionel Jospin était opposé
à un euro à l'image du Vatican, le Premier Ministre français
a apporté un démenti catégorique.
Il a en effet affirmé le lundi 30 juillet qu'il n'était pas opposé à
ce qu'un motif religieux soit frappé sur la face libre de l'euro dans
la Cité du Vatican en 2002. Il répondait ainsi à un billet du
"Figaro" qui lui reprochait de faire barrage à ce projet.
"Ni mon gouvernement ni moi-même n'avons pris position sur les faces
nationales des pièces en euros", précise-t-il dans un courrier
adressé au quotidien.
"La composition de ces faces nationales relève exclusivement du choix
de chacun des Etats", rappelle-t-il. "Je suis très surpris de cette
allégation dénuée de tout fondement". Les pièces en euros doivent entrer
en circulation au 1er janvier prochain. Elles comporteront une face
commune et une face laissée à la liberté de chacun des 12 Etats passant
à la monnaie unique.
Or, dans un billet publié en première page du "Figaro", mardi
dernier 24 juillet, le journaliste Guy Baret regrettait que "notre pays
s'oppose à ce que la face libre de la monnaie euro-vaticane comporte
un motif religieux". "Cela n'a pas échappé à Lionel Jospin qui y a vu
péril pour la laïcité en la demeure européenne", ironisait-il.
Le journaliste estimait ainsi que "Lionel Jospin est dans le droit fil
de son refus de voir figurer dans la Charte européenne toute référence
aux racines chrétiennes de l'Europe". Le Premier ministre répond que
cette décision a été prise "d'un commun accord" avec Jacques Chirac.
"Le président de la République a jugé, comme moi-même, que l'insertion
dans le préambule de la Charte d'une référence à l'inspiration religieuse
de l'Union (...) risquait de soulever des difficultés d'ordre constitutionnel".
Pour plus d'informations : Cabinet
du Premier Ministre.
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