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04.08 - Pays-Bas : Débat sur "la mort assistée.".

Partiellement dépénalisée en Hollande en 1994 déjà, l'euthanasie sera légale en Hollande à dater du 1er janvier 2002, et non plus seulement "tolérée".

Le pasteur Frits de Lange, professeur d'éthoque à la faculté de théologie protestante de Kampen, regrette l'évolutiuon des Eglises protestantes, réformée et luthérienne, face à cette question. "Au début, les Eglises ne se sentaient pas concernées," a-t-il déclaré dans n entretien à l'hébdomadaire français "Réforme". Puis "La question de l'euthanasie est entrée dans les Eglises par les patients croyants confrontés à leur orpre vie et aux décsions médicales."

En 1972, une première déclaration de l'Eglise Réformée réflète ce point de vue. En 1992, devant l'évolution des mentalités, elle fait un ensemble de recommandations pastorales "à la mode protestante." Une dernière et récente déclaration témoigne d'un point de vue plus strict.

"On assiste à une 'vaticanisation' des questions éthiques" regrette le professeur Frits de Lange. " Elle est plus conservatrice que les autres déclarations, peut-être parce que les fidèles encore dans les Eglises sont conservateurs."... "Sur les sujets éthiques graves, bioéthique, euthanasie, etrc ... les Eglises pensent toujours qu'il y a une nécessité vitale à réagir. Dire qu'on est pour ou contre l'euthanasie ne signifie pas grand chose. Par contre dire la vie, pour nous, c'est ceci et mourir dans la dingité humaine, c'est cela, relève d'un autre mode de contribution au débat."

..." En tant que théologien, je crois que la vie est un don du Dieu de grâce. Quand quelqu'un ne peut plus la vivre, je comprends qu'il souhaite y mettre fin. Puisque Dieu est grâce et non légalisme, je pense qu'on ne peut pas dire un non absolu à l'euthanasie. Mais, bien entendu, il ne faudrait pas de dérive."

De son côté, le Comité pour les droits de l'homme de l'ONU a exprimé sa "vive préoccupation" devant cette loi néerlandaise qui autorise l'euthanasie, soulignant les risques de "banalisation" liés à l'application de cette norme. Le Vatican salue ce "signal d'alarme et réaffirme le fait que la protection des droits humains reste une préoccupation de toute la communauté internationale".

Le Comité pour les droits de l'homme de l'ONU reconnaît la complexité de la question éthique mais déclare de son devoir d'intervenir lorsqu'un Etat "offre délibérément une protection juridique à des actes qui mettent fin à la vie". En soi, déclare Mgr Diarmuid Martin, observateur permanent du Saint-Siège au Bureau de l'ONU à Genève, la décision ou le commentaire sont un signal d'alarme de la part d'un instrument valide de la communauté internationale chargé de protéger les droits de l'homme".

L'observateur du Saint-Siège précise cependant: "Il faut encore étudier le texte du commentaire pour en comprendre le contenu et la signification. Il reconnaît le fait que des personnes puissent être soumises à une très forte pression, à un moment très difficile de leur vie, un moment, dit le commentaire, qui ne doit en aucun cas être banalisé".

Et il ajoute que les personnes "peuvent se trouver sous l'emprise d'une pression émotive mais aussi sous la pression d'éléments de la profession médicale, poussés ou par des motifs idéologiques, ou par des intérêts même personnels".

Il faudrait reprendre toutes les garanties qu'exigent les dispositions de la loi nerlandaise, garanties que l'on peut sonsulter sur le site du minstère néerlandais de la Santé.

Pour plus d'informations : Ministère de la Santé et Eglise catholique des Pays-Bas

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