07.08 - Là où se trouvent les
racines de la pauvreté.
La proposition de Silvio Berlusconi
de transférer le sommet de la Fao (Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture), programmé en novembre, de Rome vers
une localité du Sud du monde, a suscité des réactions dans le milieu
missionnaire.
Selon le Fr. Fabio Mussi, de la direction générale du Pime (Institut
pontifical des missions étrangères), l'idée d'organiser le sommet de
la Fao dans le Sud du monde n'est acceptable que si elle a ainsi pour
objectif de "donner plus de poids aux pays en voie de développement,
non certes pour les raisons invoquées par le président du Conseil italien",
qui sont dans la ligne des incidents survenus à Gênes.
Le P. Venanzio Milani, vicaire général des missionnaires comboniens
et coordinateur de la campagne "Break the silence, peace for Africa"
a exprimé le même avis en précisant que l'on ne pouvait "mettre sur
le même plan le sommet du G8 et le sommet de la Fao, organisation représentative
de toute la communauté internationale".
Le P. Antonio Bellagamba, vicaire général des missionnaires de la Consolata,
n'a pas exclu l'idée d'organiser le sommet dans un pays du sud du monde
mais cette requête ne devrait pas, selon lui, provenir d'un dirigeant
occidental.
Le P. Marcello Storgato, de la revue missionnaire "Missione Oggi", des
savériens, commente: "Si l'on parle de la faim et de ses causes, il
est important d'organiser le sommet dans le Nord du monde, là où se
trouvent les racines de la pauvreté dans le Sud".
"Les violences survenues à Gênes, commente le directeur de l'agence
Missionnaire Misna, le P. Giulio Albanese, ne peuvent nuire au déroulement
d'autres sommets ou conférences internationales dans notre pays. Si
c'était le cas, ce serait un déshonneur pour l'Italie". Raffaello Zordan,
journaliste du mensuel "Nigrizia", a souligné combien il est important
pour le gouvernement italien de "prévenir les actes de violence dans
l'intérêt de toute la société civile".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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