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07.08 - France : Des médiations devenues nécessaires.

La progression constante du nombre des salariés dans les instances pastorales des paroisses et des diocèses en France rend de plus en plus nécessaire la mise en place d'instance de médiation, d'autant que la législation devient de plus en plus procédurière.

"Il est hautement souhaitable, indique le canon 1733, § 1, que chaque fois qu'une personne s'estime lésée par un décret le conflit entre elle et l'auteur du décret soit évité, et que soit recherchée entre eux d'un commun accord une solution équitable, en utilisant au besoin la médiation et les efforts de sages pour éviter le litige ou le régler par un moyen adéquat".

C'est pourquoi "le Code de droit canonique a prévu que lorsqu'une personne s'estime lésée par un décret administratif particulier, porté notamment par l'évêque diocésain, par exemple le retrait d'une lettre de mission pour un motif que l'intéressé conteste, cette personne puisse engager un recours devant l'instance compétente" (canon 1734 et s.)"

De plus en plus d'évêques ont en effet tendance à susciter de telles instances. Elles peuvent se présenter de différentes manières. L'évêque peut instituer une commission spécifique pour tel conflit. C'est le cas de Mgr de Monléon, évêque de Meaux, qui a nommé trois conseillers pour essayer de régler les tensions entre la paroisse de Champeaux et une association locale.

Mais il peut aussi décider de constituer de manière stable un organisme ou un conseil. Les évêque de France en ont décidé le principe à Lourdes en 1996.

Les normes particulières, agréées par Rome et publiées en 1998, offrent également la possibilité de faire appel, avec l'accord des évêques respectifs, à des personnes qualifiées dans d'autres diocèses. C'est l'option choisie par Nice qui s'est allié avec Fréjus- Toulon, Ajaccio et Monaco. La composition du conseil est la même pour les quatre diocèses, mais il revient à chaque évêque de promulguer le décret pour son diocèse. Plusieurs groupes (Marseille, Digne Gap, Aix; Angoulême, la Rochelle, Limoges, Poitiers, Tulle; Lyon, Clermont-Ferrand, Autun, Chmbéry) ont ainsi fait jouer la solidarité interdiocésaine pour la constitution de leur conseil de médiation.

Composés en général pour moitié d'ecclésiastique et pour moitié de personnes nommées pour leurs compétences professionnelles (juridiques ou autres) et personnelles, ces conseil peuvent être saisis par l'une ou l'autre des parties en conflit.

"L'Eglise doit donner dans les relations entre ses membres et dans les décisions de ses responsables, le témoignages de la justice, de l'équité et du respect des droits du chacun", peut-on lire dans l'article que le quotidien catholique français a publié le jeudi 2 août à propos d'une décision du diocèse de Nice.

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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