13.08 - France : Durant les heures de la nuit
Dans un local qu'il a ouvert à
Paris, le P. dominicain Pedro-Maria Meca-Zuaga, d'origine espagnole,
accueille jusqu'à une heure du matin ceux qui souhaitent se détendre,
repenser aux heures écoulées, trouver le temps de parler avec les amis.
"Les compagnons de la nuit", appelé par les amis "La
Moquette", est en effet un local très particulier qui veut répondre
à ces exigences. Situé au 15, rue Gay Lussac, sur la montagne
Sainte-Geneviève et non loin des jardins du Luxembourg, il est
ouvert de neuf heures du soir à une heure du matin.
"La nuit, a expliqué le religieux dans un entretien publié dans le bulletin
de la Conférence des Religieux Espagnols (CONFER), est fondamentale
pour édifier la personnalité de chacun de nous. Les problématiques sont
différentes et l'on établit des rapports meilleurs. Même la rencontre
est plus personnelle: la nuit, on dit ce que l'on sent, ce que l'on
désire. Des gens qui se trouvent dans la rue, mais d'autres personne
aussi, n'ont pas en général un endroit où passer des moments tranquilles,
entre 'amis', où souffler et se détendre à la fin de la journée".
Cet espace leur est offert où l'on s'assoie et se repose. Il est fréquenté
par des sans-logis et par des gens qui en ont un. Dans le local, rien
n'est laissé au hasard: "nous organisons des conférences, nous abordons
des thèmes intéressants; nous avons un atelier de télévision et d'écriture.
Il s'agit de développer les potentialités de chacun".
Le P. Meca-Zuaga est en lien avec le couvent Saint Jacques des Pères
dominicains de Paris et en accord avec son Ordre. boîte de nuit à Paris
gérée par le Dominicain espagnol Pedro Meca, il y a une intuition précise:
"Le fait de donner ne rend pas supérieur à qui reçoit. En tant que religieux,
l'essentiel pour moi est le baptême. Les reste est un complément".
"La vie religieuse, poursuit-il, est un style de vie, un moyen, et ce
qui compte, c'est la façon de la vivre et sa justification. En ce qui
me concerne, j'agis selon les caractéristiques spécifiques: j'obéis,
je suis chaste, je suis pauvre. La pauvreté donne une sécurité incroyable!".
Quant au fait de vivre hors du cadre normal d'un couvent, le père Meca
reconnaît qu'il a "toujours eu des supérieurs très compréhensifs. Il
ne faut pas perdre de vue qu'en France on cultive beaucoup la liberté
personnelle, en sorte qu'à ce niveau nous sommes moins "religieux"
pour ce qui est des choses à faire et des endroits à fréquenter".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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