22.08 - R.D.Congo : Les rebelles veulent obtenir
le silence.
Les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (Rcd-Goma),
qui contrôle une partie de la République Démocratique du Congo, tentent
de "faire taire les dirigeants de la société civile".
C'est ce qu'a dénoncé Human Rights Watch (HRW), organisation non gouvernementale
(ong) internationale de défense des droits de l'Homme, dans un communiqué
diffusé aujourd'hui depuis New York (Etats Unis). Hrw accuse le Rcd-Goma
de resserrer l'étau, avec l'appui de l'armée régulière rwandaise, au
moment où la société civile congolaise est appelée à jouer un rôle de
premier plan dans le processus de pacification de l'ex-Zaïre.
Cette importance est confirmée, poursuit Hrw, par la participation de
l'une de ses délégations à la réunion préparatoire au Dialogue intra-congolais,
forum national prévu par les accords de Lusaka en Zambie de 1999, et
en cours à Gaborone au Botswana.
Le HRW mentionne l'interrogatoire et les sévices physiques infligés
le 09 août dernier à Kisangani au P. Claude Olenga, responsable de la
Commission archidiocésaine locale de "Justice et Paix". Les
questions posées par les militaires, qui ont humilié Claude Olenga en
le dénudant, concernaient une station radio gérée par l'archidiocèse,
Radio Amani, et ses contacts avec d'autres activistes et avec l'archevêque,
Mgr Laurent Monsengwo Pasinya.
Sous prétexte de rechercher des complices des Maï-Maï (groupes de partisans
nationalistes formés spontanément), explique le HRW, les militaires
ont capturé et brutalisé plusieurs leaders locaux et des représentants
de la société civile. Parmi eux, des activistes des ONG Elimu et Comité
d'action pour un développement intégré. Bon nombre des interpellés sont
encore en prison dans des conditions inacceptables.
Pour conclure, HRW demande au Rcd-Goma de "mettre fin immédiatement"
à toutes les formes d'abus ou de persécutions et de libérer au plus
vite les personnes arrêtées pour motifs d'opinion ou de militantisme
au sein de la société civile. HRW demande en outre l'ouverture d'enquêtes
régulières concernant les plaintes relatives à des actes de torture
ou des exactions subis par les détenus.
Pour plus d'informations : Agence
Misna
Retour
|