03.09 - Inde : Les Eglises rencontrent les
fondamentalistes.
Les Eglises chrétiennes de l'Inde,
qui sont les cibles fréquentes des extrémistes hindous, ont accepté
de rencontrer des leaders du mouvement intégriste hindou "Rashtriya
Sawayam Sevak Sankgh" (RSS), à son quartier général de Nagpur,
dans le centre de l'Inde.
Le Conseil national des Eglises d'Inde (NCCI), qui regroupe 28 Eglises
protestantes et orthodoxes, va se rendre . Le métropolite de l'Eglise
orthodoxe-malankare de Mumbai (Bombay), Mgr Geevarghese Mar Coorilose,
s'entretiendra avec le dirigeant du RSS, K.S. Sudarsan, lors d'une rencontre
dont la date n'a pas encore été fixée.
Quant à la décision des évêques protestants, elle suit de peu une réunion
à huis clos tenue le 22 août entre le RSS et une délégation de la Conférence
épiscopale catholique composée de l'archevêque de New Delhi, Mgr Vincent
Michael Concessao, de Mgr Oswald Gracias, archevêque d'Agra, et du P.
Donald D'Souza, vice-secrétaire général de la Conférence des évêques
catholique d'Inde.
Selon ce dernier, d'autres rencontres de ce genre pourront avoir lieu
à l'avenir. Le RSS, souvent associé au BJP ("Bharatiya Janata Party"),
le parti au pouvoir, est considéré comme l'un des instigateurs de la
propagande anti-chrétienne qui ont fait des dizaines de victimes ces
dernières années. D'autres groupes extrémistes, le "Bajrang Dal" et
le VHP veulent que les chrétiens indiens, qu'ils considèrent comme des
étrangers alors qu'ils sont présents depuis des siècles et des Indiens
authentiques, quittent le pays de gré ou de force.
Ces extrêmistes affirment vouloir ainsi protéger la culture et
la religion de l'Inde, niant le fait que le pays est pluriculturel et
plurireligieux. Le Père Donald D'Souza réfute les accusations de conversions
d'Hindous, "car si nous convertissions les gens, nous aurions au moins
gagné au moins 1% de fidèles supplémentaires, alors que nous avons reculé
ces 50 dernières années de 2,8 à 2,3% de la population totale".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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