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10.09 - Timor : Un avenir d'espoir.

" Le Pays se développe sur de bonnes bases. Les Nations-Unies ont eu un rôle déterminant pour ramener la paix et la démocratie. Il y a des signes d'espoir : il faut féliciter tous ceux qui ont contribué à la naissance d'une nouvelle Nation, et faire des voeux pour les travaux de rédaction de la nouvelle Constitution. "

Cette déclaration du nonce apostolique en Indonésie, Mgr Renzo Fratini, vient après après les résultats officiels des élections du 30 août, rendus publics le 6 septembre par la Commission Electorale des Nations-Unies.

Le premier Parti qui gouvernera le nouveau Pays, dans la nouvelle ère démocratique est le FRETILIN, formation qui est en première ligne depuis 25 ans dans la lutte pour l'indépendance vis-à-vis de l'Indonésie. Il a obtenu 55 sièges sur 88 à l'Assemblée Constituante, chargée d'élaborer la Constitution et élira le premier Président de l'histoire de Timor Oriental.

Mgr Fratini rappelle aussi : " L'Eglise de Timor a un rôle des plus importants dans le passé : elle a maintenu à un haut niveau les valeurs de justice et de solidarité, et a travaillé à maintenir l'harmonie et l'unité. Mais à présent, c'est le moment des laïcs, il faut qu'ils se jettent dans la vie sociale et civile ". "Malgré les incertitudes et les difficultés qui touchent la construction d'un Pays, il revient aujourd'hui aux Timorais de 'prendre leur envol'."

... "Jusqu'à présent, ils ont été aidés, tout d'abord par le Portugal, puis par l'Indonésie, et, ces dernières années, par les Nations-Unies. Le défi, c'est de devenir capables de se suffire à eux-mêmes. Pour renaître, le Pays a besoin d'institutions politiques stables, de reconstruction de l'économie et des infrastructures, de la remise en route de la société civile et du travail ".

Le 6 septembre est un anniversaire. Il y a deux ans, le 6 septembre 1999, c'était le massacre de Suai, date à laquelle les milice pro-indonésiennes ont assailli à coups de grenades le centre paroissial catholique, en tuant 200 personnes, dont le Père Hilario Madeira. Un an plus tard, le 6 septembre 2000, trois membres du Haut-Commissariat de L'ONU pour les Réfugiés furent massacrés à Timor Occidental par ces mêmes milices.

Il faut aussi se rappeler que 80.000 citoyens au moins de Timor Oriental n'ont pu prendre part au vote du 30 août, parce qu'ils sont toujours sous contrôle des milices pro-indonésiennes dans les camps de réfugiés de Timor Occidental. D'après les organisations humanitaires présentes à Timor Occidental, la situation est grave et préoccupante dans ces camps de réfugiés : cinq personnes en moyenne y meurent chaque jour ; on note de nombreux cas de viols et d'autres violences sur les femmes, et les conditions d'hygiène y sont déplorables.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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