15.09 - Thaïlande : L'avortement des enfants
anormaux.
L'avortement d'enfants anormaux est un crime et non pas une solution,
déclare l'Eglise Catholique de Thaïlande, en réponse à une résolution
récente de médecins qui demandaient l'extension des lois sur l'avortement,
aux enfants anormaux.
" Tuer l'enfant que l'on découvre être anormal dans le sein de la mère,
est une erreur et un acte inhumain ... La recherche médicale peut faire
mieux que cela." déclare l'Eglise Catholique de Thaïlande, en réponse
à une résolution récente de médecins qui demandaient l'extension des
lois sur l'avortement. Les Evêques protestent contre cette violation
des droits de l'enfant non-né et de la mère, et offrent au gouvernement
leur appui pour trouver des solutions acceptables aux problèmes que
doit affronter la société actuelle.
La loi en Thaïlande permet aux femmes de mettre un terme à leur grossesse
dans deux cas : quand la santé de la mère est en danger, et dans le
cas d'un abus sexuel. La nouvelle résolution présentée en août
dernier par l'Assemblée des Médecins de Thaïlande, propose que l'avortement
soit déclaré légal " quand on découvre que l'enfant non-né est anormal
et que cela représente un danger pour la santé mentale de la mère ".
Selon les termes de ce projet de loi, chaque cas sera examiné par un
psychiatre, un médecin, un assistant social ou un psychologue. La femme
doit avoir " le consentement de son époux légitime ", et, pour les jeunes
filles-mères mineures, la permission de leurs parents. La raison invoquée
par les médecins pour justifier leur décision, est l'état actuel de
la science médicale qui permet d'étudier la santé de l'enfant dans le
sein de sa mère.
La réaction de l'Eglise de Thaïlande a été immédiate. Les évêques
ont publié une lettre de protestation, et un Comité spécial a été créé
; il comprend des représentants des différentes Commissions catholiques,
de "Justice et Paix", et des commissions pastorales pour la
promotion de la famille, pour la santé des travailleurs, et des membres
de Fédération de Thaïlande des Religieux.
Pour le Cardinal Michael Michai Kitbunchu, archevêque de Bangkok, ce
n'est pas seulement une erreur morale, mais une voie impropre pour résoudre
un problème social. "Ce n'est pas seulement une question biologique
qu'il faut résoudre du point de vue de la technologie médicale ; il
faut prendre en considération d'autres valeurs morales, comme la responsabilité
mutuelle ".
Il rappelle que le Catholicisme, tout comme le bouddhisme et l'islam,
enseigne le respect de la vie humaine et la dignité de la vie humaine
depuis le moment de la fertilisation dans le sein de la mère jusqu'à
la mort naturelle. " La paix dans la société ne sera pas possible tant
que l'on détruira la vie ".
Le Département National de Thaïlande pour le Contrôle des naissances
et de la Population rapporte que, en 1999, sur 45.990 femmes, qui ont
été l'objet d'un avortement dans 787 hôpitaux civils, 60% des mères
ayant avorté l'ont fait pour des raisons économiques ou pour des problèmes
d'ordre social ; 40% ont avancé le prétexte que l'enfant qu'elles portaient
était anormal.
Pour plus d'informations : Agence
Fides
Retour
|