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15.09 - Pour une éthique sexuelle positive.

Pour faire obstacle efficacement à la diffusion du SIDA, l'Église doit développer "une éthique sexuelle plus positive et surtout humaine".

Le P. Desmond de Sousa, religieux rédemptoriste, qui commente de cette façon les résultats de la session spéciale de l'Assemblée des Nations Unies, sur la diffusion de la maladie. Il avait assumé, dans le passé, la charge de secrétaire de la Commission pour le développement humain de la Fédération des Conférences épiscopales de l'Asie (FABC).

Dans son commentaire, le religieux rédemptoriste fait remarquer avant tout qu'une guerre sur les chiffres est en cours: pour l'Inde, en effet, le nombre des séropositifs ne dépasse pas 70.000, tandis que les statistiques des Nations Unies parlent de 560.000 personnes. En outre, le P. de Sousa observe la coïncidence entre les positions du Saint-Siège et du monde islamique relativement au refus de toute allusion aux problèmes des "groupes les plus faibles", donc le plus à risque pour le virus, tels que les homosexuels et les toxicomanes.

Devant ces prises de positions, le P. de Sousa n'hésite pas à se mettre en contre-courant du refus exprimé par l'Église d'utiliser les prophylactiques comme moyen pour freiner la maladie. Pour lui , le grand nombre de malades fait "comprendre" que "les solutions d'hier sont tout à fait inadéquates aux problèmes actuels". "Beaucoup au sein de l'Église doivent s'habituer à prendre en considération que la grâce et la réconciliation de Dieu n'ont aucune limite".

En outre, "les gens d'Église, lorsqu'ils distinguent entre 'innocents' et 'coupables', ou bien lorsqu'ils refusent ceux qu'ils considèrent comme non orthodoxes ou pécheurs ou dont les comportements sont erronés, nient cet amour universel et sans frontières manifesté par le Créateur de tout homme".

Il s'ensuit que l'Église doit "développer une éthique sexuelle plus positive", "surtout envers les populations les plus pauvres du Sud de l'Asie". Et de conclure : "Tout en continuant à soutenir la fidélité des partenaires, l'Église doit également envisager la maturité sexuelle entre les partenaires comme un processus de croissance, qui peut traverser des moments d'erreur et de nouveaux recommencements".


Pour plus d'informations : Agence VID

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