15.09 - Un autre regard missionnaire.
Parler de l'Afrique et des populations plutôt que des missionnaires
est une urgence soulignée par les religieux missionnaires de Saint François
Xavier.
"Il ne faut point parler de nous, mais plutôt de la situation de ces
populations, parce que nos activités sont beaucoup moins importantes!"
lance à la presse internationale le P. Salvador Romano, espagnol, missionnaire
de Saint François Xavier, présent en Afrique depuis de nombreuses
années, élu en juillet, par le Chapitre, nouveau membre de la Direction
Générale. Le Supérieur général, Père Rino Benzoni, Italien, est lui
aussi du même avis.
Ils déplorent, en ce qui concerne l'Afrique, que l'intérêt se limite
trop souvent aux faits divers, aux guerres, aux problématique des luttes
ethniques, sans prêter aucune attention profonde à la véritable réalité
du Continent et aux responsabilités de l'Occident quant aux thèmes du
développement.
En outre, il ne faut jamais faire des généralisations trop simples,
ont-ils expliqué à l'agence des religieux, "Vidimus Dominum". "Le travail
des missionnaires, ne doit point être séparé de celui de l'Église locale,
qui fait déjà partie de la société civile, tout en respectant ses durées
et ses rythmes. Et puis, il faut éviter la tentation de généraliser:
les différents milieux sont, en effet, très complexes et diversifiés.
Par exemple, en Afrique il y a 53 pays, et dans chacun d'eux des groupes
très divers sont à l'œuvre et l'on y trouve des situations très différentes".
..." Certes, il y a également en Afrique, et non seulement sur
ce Continent, une société civile qui est en train d'apparaître grâce
à l'œuvre de l'Église. Il suffit de penser à la République Démocratique
du Congo ou à la Sierra Leone. Il s'agit d'un processus inévitablement
long, mais il est en train de faire mûrir des fruits plus importants
qu'ils n'en ont l'air pour un observateur distrait".
En ce qui concerne leurs projets, ils n'hésitent pas à
dire : "Dans certains pays où l'Église commence à être plus nombreuse,
nous n'arrivons point parfois à l'abandonner, parce que des situations
de violence extrême exigent encore notre présence. En outre, notre tâche
consiste également à faire naître dans ces Eglises des vocations missionnaires,
car aucune Eglise ne peut se considérer comme mûre sans la dimension
missionnaire."
"Pour l'Asie, nous sommes présents au Japon, au Bangladesh, aux
Philippines, en Indonésie et à Taiwan. Plutôt qu'à de nouvelles ouvertures,
nous devons, pour l'instant, répondre à des défis nouveaux et anciens
pour la mission sur le continent africain, tels que le rôle de la proclamation
du Christ, le dialogue interreligieux, les nouvelles pauvretés et les
problématiques sociales".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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