15.10 - Nigeria : Une évangélisation
dite agressive.
Devant les caméras de la
télévision nationale du Nigeria, le secrétaire général
du Conseil Suprême des Affaires Islamiques du Nigeria (NSCIA), Latife
Adegbite, a invité ses compatriotes à éviter "une évangélisation agressive
et excessive".
Il a souligné le samedi 6 octobre le danger d'un tel "extrémisme" pour
le pays. Il a aussi appelé les Nigérians de toutes les confessions religieuses,
à refuser de "politiser la religion" ajoutant que les Nigérians devraient
apprendre à séparer la religion et la politique, tout en estimant que
les populations ne doivent pas aussi exploiter la religion pour des
raisons d'intérêts individuels ou égoïstes.
En effet, près de 10.000 personnes ont été tuées dans tout le nord du
Nigeria depuis l'année dernière dans des violences confessionnelles,
liées à l'imposition de la charia ou loi islamique dans 12 des 36 Etats
semi-autonomes du pays.
Le mercredi 3 octobre dernier, quatre personnes appartenant à deux partis
politiques adverses ont été tués dans des affrontements, à Zamfara au
nord-ouest du pays. Ils appartenaient au "Parti Démocratique Populaire"
du président Olusegun Obasanjo, le président du Nigeria et au
"Parti de Tout le Peuple" (APP) auquel appartient le gouverneur
de l'Etat, Ahmed Sani.
Ahmed Sani est le premier dirigeant d'un Etat à majorité musulman à
avoir introduit la loi islamique dans sa province, envers et contre
tous. Il a menacé de provoquer de nouvelles émeutes si le gouvernement
fédéral n'arrête pas les deux hommes politiques qu'il accuse d'être
à l'origine des heurts de mercredi dernier.
Pour plus d'informations : Agence
Misna
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