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24.10 - Cette clameur qui monte vers nous.

Lors du chapître générale des religieux Serviteurs de Marie, le théologien de la libération, Clodovis Boff, a souligné que les "clameurs" qui viennent de tant de parties au sein de la société, constituent un défi pour la vie consacrée.

Il a cité la clameur des marginalisés, des pauvres, des immigrés, des enfants, de tous ceux qui cherchent Dieu, de la rumeur des armes et de la violence, doivent être accueillies par les religieux avec le même amour avec lequel elles furent accueillies par la Vierge du Magnificat. Le monde crie et les religieux ont le devoir d'écouter.

A travers deux comportement profondément marials: la miséricorde et la justice : "avoir un cœur miséricordieux, c'est-à-dire être présents comme Marie, "au pied des infinies croix" des pauvres d'aujourd'hui, compatissant à leurs douleurs et, si possible, devenant l'un d'eux; la justice : "avoir des mains qui construisent la justice et qui se montrent solidaires envers les nécessiteux, comme Marie dans la visitation et à Cana".

"Notre tâche aujourd'hui est d'être des hommes nouveaux qui placent Dieu au centre de tout, sereins, accueillant et généreux. Telle est la requête principale que nous présente le monde post-moderne, dans sa recherche de signification". Pour accomplir cette mission de paix dans le monde post-moderne "tendu et complexe", les "frères-serviteurs devront adopter des comportements ouverts à l'altérité, très inclusifs, bref, ouverts au dialogue à tous les niveaux. Ainsi faisant, ils seront les précurseurs d'un monde nouveau, réconcilié dans la solidarité et la paix".

Il y a aussi d'autres clameurs, a conclu le P. Boff, qui nous parviennent de la réalité dramatique actuelle, telles que: "la clameur des femmes, marginalisées par la culture millénaire patriarcale et dont le génie particulier, le 'féminin' - héritage des hommes lui aussi - espère encore recevoir une reconnaissance culturelle plus grande et une valorisation pratique plus effective."

"Il y a la clameur de la terre, qui se manifeste sous la forme d'un organisme vivant (Gaia), dans lequel tout se rapporte à tout et qui, toutefois, est continuellement frappé par la pollution générale et par la dévastation industrielle".

Particulièrement actuelle est la "clameur de la paix contre la logique de la guerre" qui s'est greffée sur notre époque. "Chacun, a dit le P. Boff, est entré dans le troisième millénaire en portant dans son cœur des pensées de paix, dans l'attente de voir se réaliser une ère de paix.... L'exclusion sociale systématique provoque la violence révolutionnaire ou la violence terroriste, qui, à leur tour, suscitent la violence répressive ou des représailles de la part de l'État. La spirale de la violence continue à monter, semant partout la haine et la mort. Or, tandis que prédomine la logique de la globalisation non solidaire, soutenue par un ultralibéralisme effréné, les conditions qui menacent l'ordre mondial contre une paix consistante existent toujours".


Pour plus d'informations : Agence VID

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