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24.10 - Les représailles sont des solutions illusoires.

Dans son intervention du lundi 22 octobre à l'Assemblée Générale de l'ONU à New York, qui se tient sur le thème " La culture de la paix ", Mgr Renato Martino, Observateur Permanent du Saint-Siège à l'ONU, a exprimé la perplexité du Saint-Siège sur la campagne militaire contre le terrorisme, lancée par l'alliance anglo-américaine en Afghanistan.

" Les représailles qui frappent sans discrimination des innocents, a-t-il déclaré, prolongent la spirale de la violence, et sont des solutions illusoires qui n'aboutissent pas à l'isolement moral des terroristes "...." Les actes de vengeance ne guérissent pas la haine. "

... " Nous devons plutôt enlever les éléments les plus évidents qui répandent les conditions de la haine et de la violence, et qui sont contraires à tout mouvement vers la paix ". Il a cité la pauvreté et la marginalisation ,qui bloquent la vie de tant de peuples dans le monde ", la " négation de la dignité humaine, le manque de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, l'exclusion sociale, la situation intolérable des réfugiés,.. l'oppression physique et psychologique " : tous ces éléments, a conclu Mgr Martino, sont un terrain fertile qui n'attend que d'être exploité par les terroristes ".

... " Toute campagne sérieuse contre le terrorisme doit affronter le problème des conditions sociales, économiques et politiques qui préparent l'apparition du terrorisme, de la violence et du conflit ". Dans son intervention, L'Observateur qui travaille depuis quinze ans à l'ONU, a montré du doigt les " formes de terrorisme systématique " et institutionnalisé, pratiqué par ces Etats qui " détruisent la liberté et les droits des individus, coupables seulement de ne pas rester dans la ligne de l'idéologie dominante. Parmi les Etats qui oppriment les droits de l'homme, il y a la Chine.

En référence claire à la situation explosive entre Palestiniens et Israéliens, il déclara : " Ceux qui honorent Dieu doivent être au premier rang pour combattre contre toutes les formes de terrorisme ". Le travail pour la paix n'est pas seulement un travail de type politique. Il faut créer une culture de la paix, qui " commence dans les coeurs…. Reconnue, voulue et aimée ", et qui est exprimée aussi dans l'éducation des jeunes et des adultes par des formes " d'humanisme, de philosophie, de sociologie, de politique et de traditions ".

Il a conclu en reprenant la proposition faite par le Pape aux jeunes du Kazakhstan : " Soyez des bâtisseurs de paix, parce qu'une société fondée solidement sur la paix et sur la vérité, est une société qui a un avenir ".

Pour plus d'informations : Agence Fides

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