27.10 - Chine : Une expérience précaire
et rude.
"Même si toutes les méthodes de
Matteo Ricci ne sont plus applicables, ce qui compte et ce qui reste
c'est l'esprit qui l'animait. Et cet esprit n'est autre que celui du
Christ, véritable Dieu et Homme authentique, tel que l'a découvert Saint
Ignace de Loyola au pied de la Croix, scandale pour les uns et folie
pour les autres".
Tel est l'avis du cardinal Roger Etchegaray, exprimé au congrès international
sur le IVe centenaire de l'arrivée du célèbre missionnaire jésuite en
Chine. Le cardinal, qui a accompli plusieurs fois dans le passé des
missions délicates auprès du gouvernement chinois, a raconté un épisode
significatif. "Pendant que le père Paul Beauchamp m'accompagnait jusqu'au
tombeau du père Ricci - a-t-il raconté - il me disait qu'il fallait
interpréter son aventure dans l'optique de la folie de la croix et non
dans celle d'une stratégie missionnaire. Il eut quelques admirateurs
pour son savoir, mais bien peu de disciples de Jésus, et il connut lui-même
la précarité de son ministère proprement religieux."
..." Lui, à l'esprit mathématique, constatait que parmi les six
motivations de sa célébrité la catéchèse occupait la dernière place.
Et pourtant, n'est-ce pas grâce à ses écrits, découverts plus tard par
une délégation coréenne, qui s'était rendue en ambassade à la cour impériale,
que l'Evangile fut introduit dans le 'Pays du matin calme'?" ..."
Quand on lit l'histoire d'un peuple, il faudrait le faire avec les yeux
de celui qui en est le véritable auteur, le 'Seigneur du ciel' dirait
Matteo Ricci".
"Matteo Ricci nous enseigne que la Chine doit être comprise à partir
d'elle-même, conclut le cardinal Etchegaray.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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