27.10 - Inde : Les défis d'une société
en mutation.
Les Supérieurs des Jésuites de l'Asie
méridionale réunis à Munbail, réfléchissent sur les défis lancés
à l'évangélisation par une société qui change en Asie méridionale, à
partir de ce thème :"Vivant et partageant la Bonne Nouvelle en
Asie méridionale aujourd'hui: défis et possibilités".
La rencontre se propose de faire une confrontation entre la mission
évangélisatrice de la Compagnie et divers "défis" lancés par l'époque
actuelle: le contexte pluraliste et le dialogue avec les religions et
les cultures; le fondamentalisme; les médias; les changements économiques
et l'évolution technologique; l'écologie et l'environnement; l'option
préférentielle pour les pauvres à l'époque de la globalisation; la justice
et les droits de l'homme.
Le P. Rudi Herdia, SJ, dans un article résumant les thèmes en discussion,
distribué aux participants ces dernières semaines, souligne que la Compagnie
doit affronter quatre défis.
La premier concerne une vision "communautaire" claire, qui s'inspire
de l'idée d'Eglise décrite par le deuxième Concile du Vatican et enracinée
dans la critique à tout fondamentalisme, surtout ces mois-ci, caractérisés
par la réapparition de l'extrémisme religieux en Inde. Face à ce défi,
"il y a le danger d'une réaction" tout aussi "fondamentaliste".
Le deuxième défi est la "globalisation": nous pouvons opposer une résistance
à 'l'homogénéisation' promue par la globalisation, en nous appuyant
sur une Eglise plus inculturée, et en affirmant l'identité des cultures
subalternes, surtout celles des tribaux et des Dalits avec lesquels
nous travaillons".
Le troisième défi concerne le dialogue interreligieux, tandis que le
quatrième et dernier met en lumière l'importance du choix des "groupes"
et des organisations avec lesquels travailler, en établissant des "réseaux".
"Notre objectif doit être de nous libérer et d'éviter de faire double
emploi des activités des autres", surtout dans les secteurs de la justice
et de la construction d'une société plus démocratique. Comme contribution
à la discussion, un texte de l'archevêque salésien Thomas Menamparampil
a également été distribué. D'après ce texte, il faut se demander de
quelle façon "rendre plus convaincantes" les activités en faveur de
la justice sociale, en vérifiant "de quelle manière concrète l'Evangile
répond aux problèmes de l'Inde d'aujourd'hui, tels que la corruption
et l'éthique, par exemple.
Enfin, sur le thème de l'inculturation, l'archevêque argumente que "la
férocité" de l'opposition anti-chrétienne "ne doit pas" nous faire peur
au regard des efforts accomplis en vue d'un vrai dialogue. Mais là aussi,
il faut s'interroger s'il "est vrai que l'inculturation et le dialogue
ont eu lieu pour nous seulement ou principalement avec les brahmanes",
sans intéresser toute la société civile.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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