22.10 - France : La chaîne TV-KTO veut
grandir.
La chaîne de télévision,
KTO, lancée il y a deux ans par l'archevêché de
Paris pourrait devenir une chaîne "nationale", voire
même européenne.
C'est à cette condition qu'elle pourra en effet survivre et se
développer. Son budget actuel de 5, 34 millions d'euros (35 millions
de francs français), ne lui permet pas de se moderniser pour
devenir réellement professionnelle et non pas seulement diffuser
les mêmes émissions deux, trois ou quatre fois par jour.
Son magazine du soir est très apprécié, mais il
reste confidentiel pour quelques-uns des privilégiés aisés
du câble parisien ou d'un satellite coûteux.
KTO change de locaux pour étendre ses studios. Bayard-Presse
fait son entrée dans son capital à hauteur de 15,6 %,
par le biais de Bayard-TV et Bayardweb. Une filiale de "Médias-participation"
du groupe "Famille chrétienne" apporte également
15,6 %. Une alliance étonnante en raison des différences
éditoriales de ces deux groupes.
A un moindre niveau se trouve Havas, Axa, Hachette et la "Financière
Lafarge". Le diocèse de Paris conserve 20% du capital de
SITC, Société internationale de télévision
et de communication. Un évêque sera nommé par la
Conférence des évêques de France qui en garantira
le respect de la ligne éditoriale. Le nouveau directeur, Yves
d'Hérouville, est un professionnel venu de "France-Télévision".
Le président de la nouvelle société de KTO, Vincent
Redier, entend ne pas concurrencer l'émission télévisée
du "Jour du Seigneur" sur France 2. Mais il sera nécessaire
qu'une collaboration se réalise entre les deux structures, afin
qu'une concurrence néfaste engendre des difficultés, mais
que s'instaure une vraie cohabitation.
KTO veut accroître son partenariat avec STA 2000, la chaîne
de l'épiscopat italien dans la perspective, plus lointaine, d'un
pôle européen de télévisions catholiques.
Les différences culturelles et les orientations pastorales devront
alors être étudiées pour qu'une véritable
identité européenne marque, dans les années à
venir, ce media de l'Eglise catholique.
Un quart des diocèses de France ont accepté que KTO fasse
des appels de fonds sur leur territoire. C'est insuffisant. Mais faire
plus, c'est aussi retirer des ressources au "Jour du Seigneur".
L'épiscopat français devra se prononcer et s'engager,
d'autant que les recettes publicitaires ne pourront, semble-t-il, couvrir
que 10% du budget prévu dès l'année prochaine.
De leurs côtés, les dons des particuliers ne sont pas inépuisables.
Pour plus d'informations : Service
de la communication de l'Eglise de France
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