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31.10 - L'O.M.C. au service de la dignité
humaine.
Du 9 au 13 novembre, la quatrième conférence ministérielle
de l'Organisation mondiale du commerce, OMC, se tiendra à Doha
au Qatar. Une
note du Saint Siège demande "que la politique de libéralisation
du commerce international soit mise au service de la dignité de la personne
humaine".
Il y a deux ans, à Seattle, la tentative des pays
industrialisés de lancer un cycle global de négociations visant de nouvelles
libéralisations commerciales avait fait long feu. Ce fut un échec, et
en dépit de l'opposition farouche de la plupart des pays en développement,
les pays industrialisés ont laferme intention de faire démarrer au Qatar
une nouvelle vague de libéralisations.
La note du Saint-Siège, publiée le 30 octobre, commente la situation
actuelle et donne des indications concrètes afin "que la politique de
libéralisation du commerce international soit mise au service de la
dignité de la personne humaine".
... "La conférence de Doha, y est-il écrit, se déroule à un moment où
le monde doit relever des défis face aux nouvelles tensions. Il est
plus urgent que jamais de s'assurer que la Conférence permette de faire
clairement un pas en avant vers une nouvelle et plus inclusive vision
du commerce mondial, dans laquelle tous puissent prendre part sur le
même plan".
..." Les pays pauvres ont toujours une part marginale en diminution
dans le commerce mondial. Une véritable intégration de ces pays dans
le marché global ne pourra se faire sans une approche intégrale. La
liberté économique n'est qu'un aspect de la liberté de l'homme . La
vie économique ne peut devenir un absolu".
Le document reproche à certains pays de pratiquer un protectionnisme
abusif notamment vis-à-vis des marchandise agricoles ou textiles qui
sont particulièrement produites par les pays en voie de développement.
"Les pays riches, souligne la note du Vatican, soutiennent qu'ils ont
besoin de temps pour s'adapter, contraignant ainsi les pays pauvres
à porter des fardeaux supplémentaires."
La note demande à l'OMC, d'une part plus de "flexibilité et d'adaptation"
sur l'application des règles émises, notamment vis-à-vis des pays pauvres,
et d'autre part "une assistance de manière à ce que ces pays puissent
justement faire face autant que possible à leurs obligations et résoudre
"leurs problèmes persistants".
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
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