29.10 - Palestine : Terreur ou terrorisme à
Bethléem.
Après une semaine d'affrontements
sanglants entre tireurs palestiniens et soldats israéliens, Bethléem
où fut annoncée la paix, et qui avait été restaurée pour
le Jubilé de l'an 2000, est devenu un véritable champ de ruines.
Le centre de la ville de la Nativité dévastée par les tanks israéliens
L'Université catholique de Bethléem, fermée depuis l'incursion des chars
israéliens dans la ville, a été touchée par 45 obus de char en deux
nuits. craint que d'autres obus ne touchent des institutions chrétiennes
comme l'Hôpital de la Sainte-Famille des Filles de la Charité et de
l'Ordre de Malte, déjà mitraillé par les chars de l'Etat hébreu, et
l'église de la Nativité.
On ne compte plus les façades éventrées ou criblées d'impacts de balles,
les portes en métal des magasins défoncées, les bâtiments incendiés.
Cabines téléphoniques écrasées, voitures aplaties, canalisations d'eau
arrachées, poteaux et câbles électriques sont détruits. Les blindés
et les bulldozers ont tout saccagé sur leur passage, depuis qu'une partie
de Bethléem a été réoccupée le 19 octobre par l'armée israélienne, en
riposte, selon Israël, à des tirs palestiniens sur la colonie juive
de Gilo et à l'assassinat par des Palestiniens d'un ministre israélien.
Les blindés israéliens ont systématiquement mitraillé les petits immeubles
près de la place de la Nativité, sur la principale artère de la ville,
provoquant des débuts d'incendie. Sur la cinquantaine de Palestiniens
tués depuis le 18 octobre lors des incursions dans les villes autonomes
palestiniennes, une vingtaines l'ont été à Bethléem et dans la ville
voisine de Beit Jala, où les Israéliens ont rencontré une forte
résistance.
L'Université catholique de Bethléem, sur laquelle flotte le drapeau
du Vatican, a lancé dimanche un appel urgent à la communauté internationale
pour qu'Israël cesse de bombarder cette institution et les édifices
religieux de Bethléem.
En dépit des nouvelles violences survenues dans la journée, l'armée
israélienne s'est finalement retirée comme prévu de Bethléem et du faubourg
voisin de Beit Jalla en Cisjordanie, a annoncé dimanche soir l'armée
dans un communiqué. Les forces de sécurité palestiniennes ont annonncé
qu'elles faisaient le tour des positions abandonnées par les chars et
blindés israélien à l'aube lundi et maintenaient le calme dans ces zones,
où elles ont procédé à l'arrestation de plusieurs personnes. L'Etat
hébreu maintient toutefois son occupation partielle de cinq zones urbaines
autonomes palestiniennes en Cisjordanie, soumises à un blocus.
Pour plus d'informations : Agence KNA
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