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04.11 - Bosnie : Notre mission, c'est la paix.

"Depuis des années nous demandons à nos voisins orthodoxes quelle est notre faute, pourquoi tant de violence, pourquoi détruire nos églises, pourquoi, aujourd'hui encore, les autorités refusent aux catholiques de revenir dans leurs maisons. Et nous ne recevons aucune réponse."

Face à ce refus du retour des réfugiés en Bosnie, Mgr Franjo Komarica, évêque de Banja Lukas, déclare encore :" Détruire une église signifie que l'on frappe le coeur d'une communauté, qu'on la désagrège. Durant la guerre, les populationspartaient presque toujours quand était détruite leur église paroissiale. Permettez-moi de dire que ces violences ne peuvent être imputées à des conflits religieux. Elles sont plutôt les fruits des dizaines d'années de communisme et d'athéisme."

En 1997, Mgr Komarica s'était vu décerner un prix du Parlement européen pour on oeuvre de pacificateur. On y lisait cette notation : "Il combat sans se lasser et courageusement pour la réconciliation ethnique en Bosnie. Il défend en particulier le droit au retour de tous les réfugiés, qu'ils soient catholiques ou musulmans qu'ils reviennent en Srpska ou en Croatie."

..."Son travail continuel pour la paix a fait de lui une épine dans le flanc de tous les gouvernements qu'ils soient de Bosnie ou de Croatie."

Une fois encore, aujourd'hui, l'évêque de Banja Luka en appelle à l'Europe :" Nous voulons simplement qu'en Bosnie, qui est à une centaine de kilomètres de l'Union Européenne, soient respectés les principes de sauvegarde des droits de l'Homme, la liberté d'expression, de pensée, sans discrimination basée sur la race ou la religion."

..." Nous devons sortir de notre isolement. On parle beaucoup de globalisation et l'Eglise est sans aucun doute la plus globale des institutions. Mais je constate que notre situation n'est pas connue par les catholiques des autres pays. Notre espérance reste la même : construire avec la prière et l'action, une cité d'amour, oùil sera possible de vivre la convivialité entre tous les hommes. Comme catholiques, nous pensons que c'est notre défi."


Pour plus d'informations : Agence Misna

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