12.11 - Afghanistan
: Malaise chez les catholiques.
Le peu d'informations authentiques sur
les aspects du conflit actuel n'est pas une raison pour s'en désintéresser.
Certains silences en haut lieu provoquent même un malaise chez
certains catholiques.
A une époque de très grande expansion de la culture de l'information,
on doit enregistrer même les plus petites informations concernant une
guerre qui a suscité les craintes du monde entier. Cette observation
a été formulée par le P. Michele Simone, directeur-adjoint de la revue
des Jésuites italiens, "La Civiltà Cattolica". Parlant à Radio Vatican
au sujet de la guerre en Afghanistan, il fait remarquer "qu'il n'est
pas possible de dresser un bilan, parce que nous ne sommes au courant
de rien".
Le religieux observe que, jusqu'ici, le Saint-Siège n'a guère prononcé
de condamnation explicite de l'intervention; peut-être "dans l'attente
de voir de quelle façon évoluera la situation et d'avoir plus d'éléments
en vue d'une évaluation". Le P. Simone remarque que "d'un côté, il est
certainement nécessaire de combattre le terrorisme et, en ce sens, l'intervention
en Afghanistan pourrait être justifiée; mais de l'autre, on ne possède
pas tous les éléments pour pouvoir exprimer un jugement nettement contraire
ou favorable".
En ce qui concerne les positions prises au sein du monde catholique,
le Jésuite fait remarquer que "ceux qui ont une conscience plus pacifiste
sont contre la guerre qui, comme nous le savons, n'est point un instrument
de résolution des conflits. Du reste, un autre élément de doute vient
précisément de la difficulté de tracer un scénario de l'après-guerre".
Le "malaise" que l'on éprouve face au conflit en cours pourrait être
destiné à croître ou à disparaître, selon la tournure que prendra la
guerre au cours des semaines prochaines. Mgr Eusebio Oscar Scheidt,
archevêque de Rio de Janeiro, est même plus critique. Parlant
du président américain Bush et du leader musulman Ben Laden, il a dit
que "L'un est un terroriste qui se cache dans les cavernes et l'autre
est terroriste qui largue des bombes".
"Le pire des terrorismes - a-t-il ajouté - est de toute façon celui
de ceux qui fabriquent les armes". L'archevêque a exprimé ces opinions
lors d'une rencontre avec les entrepreneurs de la ville. "La violence
qui nous vivons quotidiennement est faite d'actes de terreur à une échelle
différenciée, mais qui ne sont pas pour autant moins graves. Nous ne
pouvons pas approuver un ordre mondial qui accorde des privilèges à
un petit nombre de personnes au détriment de la grande majorité".
Et pour ce qui est des prochaines initiatives dans son diocèse, Mgr
Scheidt a promis qu'il lancera "un cours de formation éthique pour les
futurs candidats aux charges politiques et publiques.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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