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14.11 - La
cassure entre les jeunes et l'Eglise.
Le P. Fellay, jésuite et directeur
du Centre interdiocésain de formation théologique de Fribourg en Suisse,
souligne la cassure entre l'Eglise et les jeunes et leur éloignement
de la foi est un véritable signal d'alarme de la situation générale
des laïcs.
"La situation est plus sérieuse que nous ne l'imaginons d'ordinaire",
observe le religieux, parce que "les jeunes ne fréquentent plus nos
Eglises." On constate un "désintérêt global envers l'engagement de l'Eglise,
comme on ne l'a jamais vu depuis deux siècles". Même la possibilité
d'ordonner des hommes mariés pour compenser la diminution du nombre
des vocations "n'est plus d'actualité", vu que même "les Eglises protestantes
connaissent le même problème et le manque de laïcs commence à se faire
sentir".
Le défi est "l'indifférence religieuse", et il est désormais "indispensable
de formuler un message chrétien capable de répondre à une société qui
connaît une crise de valeurs". Il y a une crise affective très forte
qui se manifeste, par exemple, à Paris où 50% des femmes qui
ont plus de 50 ans vivent seules, et en Suisse où 53% des enfants
naissent dans des familles où il n'y a qu'un seul parent.
Sur ce qu'il y a à faire, le religieux est d'avis qu'il faut repartir
de trois idées de fond.
La première étape est le message "de liberté" et "de don" transmis
par l'Evangile, qui implique une formation affective solide, pour "se
connaître et savoir comment faire don de soi".
La deuxième étape est "la formation intellectuelle" à travers un "dialogue
avec les textes bibliques et la tradition de l'Eglise" et "les théologiens
devront s'engager dans un dialogue intense avec la société contemporaine".
Enfin, la troisème se trouve dans "la relation avec Dieu" basée
"sur la prière" et sur le rapport avec les autres, parce que "le service
aux plus pauvres met en évidence l'essentiel de l'engagement: le don
de soi, capable de donner une signification à toute existence".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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