21.11 - Argentine : Le mécanisme inique
de la dette.
La Conférence épiscopale argentine lance
un nouvel et dramatique appel aux responsables du pays, face à la grave
situation que traverse ce dernier en publiant une "Lettre au peuple
de Dieu".
Sous ce titre, les évêques y dénoncent la corruption et le mécanisme
de la dette extérieure. Elle est née du désir d'être proche du
peuple, qui subit les conséquences de l'actuelle contingence. "Pendant
les moments de douleur - disent les évêques- le regard silencieux du
père et la tendresse du frère sont plus éloquents que n'importe quelle
parole".
Les prélats définissent la présente crise comme étant "inédite", une
crise qui sème troubles et souffrance. Mais les mots de réconfort ne
veulent pas dire résignation, ni occulter les maux qui affligent la
société Argentine. Au contraire, l'Eglise n'hésite pas à mettre à l'index
la corruption généralisée comme étant un des maux qui sont en train
de "miner la cohésion nationale".
En effet, alors que l'on continue à gaspiller les fonds publics, on
continue à se livrer à l'évasion fiscale, à recourir à un libéralisme
extrême, à "diviniser" l'idée du marché, à utiliser excessivement la
force, à défendre avec acharnement les droits de certains, faisant preuve
de peu de volonté à faire des sacrifices pour reconstruire la patrie.
Le texte invite à la conversion, à baser la vie sur la vérité, sur la
justice, l'amour et la solidarité, en rappelant que chacun est appelé
à assumer ses propres responsabilités.
Quant au thème de la dette extérieure, les prélats soutiennent que,
bien qu'il soit juste que celui qui a contracté une dette la paye, il
faudrait aussi que les conditions de paiement soient équitables. En
outre, il faudrait se demander s'il est raisonnable que le débiteur
soit assujetti à des modifications des conditions de manière à accroître
unilatéralement les intérêts à verser aux créditeurs.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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