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19.11 - Philippines : Incertitudes sur le P. Pierantoni.

Les hommes politiques et les moyens d'information exploitent le cas du missionnaire enlevé le 17 octobre dernier aux Philippines, le P. Pierantoni, missionnaire combonien.

Des bruits contradictoires ont été divulgués, les uns concernant la mort du religieux, d'autres sa libération. Mgr Jimenez a écrit à la famille du Père Pierantoni une lettre où il exprimer l'amertume de la communauté locale devant ces rumeurs et cette incertitude. Les dirigeants catholiques qui suivent le cas sont tendus et déçus.

" Un mois s'est écoulé depuis l'enlèvement, mais rien n'a changé. Nous sommes aujourd'hui dans la même situation qu'hier ", a déclaré à l'agence vaticane Fides le Père Sheehy, de retour à Manille après un voyage à Pagadian City ; il s'y était rendu pour vérifier la valeur des informations selon lesquelles le Missionnaire serait mort ou aurait été libéré. Le supérieur avait été informé que les ravisseurs avaient contacté un homme politique de la région, en lui demandant une rançon de 200.000 pesos. Mais l'information n'était qu'une spéculation. Un démenti net a mis fin aussi à la nouvelle de la mort du Père Pierantoni.

D'après une autre rumeur publiée par la radio locale, le Père Pierantoni aurait été relâché à Zamboanga. Mais le Père Sheehy a déclaré à Fides que cela n'était pas vrai, et a critiqué avec force la campagne de manipulation des moyens d'information, qui veulent tous donner des nouvelles à sensation. " On parle beaucoup de ce cas, mais il n'y a rien de concret… De nombreux hommes politiques se mettent en avant, en affirmant qu'ils connaissent bien la situation dans laquelle se trouve le Père Pierantoni. Mais quand on leur demande des détails, ils nient avoir eu des rapports avec les ravisseurs. Personne ne peut confirmer quoi que ce soit ".

Mgr Zacharias Jimenez, lui aussi, dénonce l'immobilisme des autorités civiles et militaires. Aucun fonctionnaire civil ou militaire ne l'a contacté, même s'il a reçu une lettre, que l'on suppose provenir du Commandant Ramsey, chef des ravisseurs, avec une demande de rançon. Mais de grands doutes planent sur l'authenticité de cette lettre. Le groupe suspecté de l'enlèvement est le Moro Islamic Liberation Front (MILF). Mais son porte-parole, M. Eid Kabalu, a nié publiquement la participation du MILF.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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