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24.11 - Sri Lanka : A la veille des élections.

A la veille des élections générales du mercredi 5 décembre prochain les évêques n'hésitent pas à critiquer les dirigeants politiques et insistent sur la non violence pour ces élections.

" Les élections doivent se faire dans un climat de non-violence," déclarent les évêques du Sri Lanka dans un document publié par la Conférence Episcopale. Ils y expriment leurs craintes devant l'escalade de la violence qui compromet les élections, et accusent les hommes politiques du Pays de n'être intéressés que par un gain personnel.

Deux militants de l'opposition ont été tués, et un grand nombre blessés. La violence se manifeste dans la Province du centre et dans celle du sud. Les élections, qui sont censées être une expression libre de la population pour choisir un gouvernement " deviennent vite une fraude marquée par l'intimidation, les calomnies , par des attaques de bandes armées, par des votes truqués, par des difficultés voulues dans la distribution des cartes d'électeurs, par la destruction de biens privés ou publics etc… ".

Ils y accusent aussi les hommes politiques de manquer à leur devoir : " Alors que la Nation est confrontée à une situation préoccupante de guerre, à l'instabilité économique, à la criminalité et à la décadence morale, avec tous les maux qui en découlent, nos dirigeants politiques semblent n'être intéressés que par la victoire leur parti ".

Le climat politique a été sérieusement secoué par la décision du Président, tout d'abord de prolonger le Parlement, et d'en appeler à un référendum au mois d'août de cette années, et ensuite, d'arriver à une entente avec un parti socialiste ultra, le " Janata Vimukti Peramuna ", qui eut pour conséquence d'annuler le référendum. Toutefois, le Parlement fut convoqué à nouveau lorsque les membres du gouvernement décidèrent de ne pas tenir compte de l'opposition, et que le principal parti d'opposition décida de ne pas voter la confiance au gouvernement ; le Président a alors dissout le Parlement, et fixé une date pour des élections générales. Les gens, naturellement, sont troublés devant ces changements du Président, puisque c'est le Parlement qui représente leurs intérêts.

La Conférence Episcopale demande à tous les dirigeants religieux et politiques d'éduquer la population à ne pas se laisser emporter par la culture de violence, et de former des comités de paix pour aider les ONG dans leur contrôle des élections, et pour obtenir des élections dans la liberté et dans le calme. Les dirigeants bouddhistes ont demandé eux aussi que tout soit fait pour empêcher cette escalade de la violence.

La Caritas du Sri Lanka a organisé une réunion pour les représentants des partis politiques, des différentes religions, de laïcs et des représentants des ONG, qui ont acquis un certaine expérience dans le contrôle des élections, pour discuter du climat politique actuel. Elle a été présidée par Mgr Nicholas Marcus Fernando archevêque de Colombo.

Dans son discours, Mgr Vincent Marius Joseph Peiris, évêque auxiliaire de Colombo a insisté pour les gens " choisissent avec sagesse des candidats et des partis politiques, pour mettre un terme à une situation qui menace les structures démographiques du Pays ".

Pour plus d'informations : Agence Fides

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