Infocatho



21.11 - Le clonage humain est inacceptable.

A New York, le lundi 19 novembre, Mgr.Renato Martino, Observateur permanent du Saint-Siège près les Nations-Unies, est intervenu devant le sixième Comité à propos de la Convention internationale contre la clonation reproductive de l'homme.

Il a réaffirmé la position claire du Saint-Siège, qui "demande le rejet et l'interdiction de tous les aspects de la clonation humaine sur la base de principes éthiques et moraux". "Les êtres nés par clonation commenceront leur vie par une anomalie quant au rapport avec leurs parents et leur famille, à cause d'un acte prédéterminé, mais aussi délibéré et arbitraire en matière de corporéité. Les conséquences éthiques et juridiques découlant de cet acte contamineront et profaneront l'avenir de l'humanité".

Evoquant la réunion de l'Académie des sciences des Etats-Unis de l'été dernier, il a rappelé le point de vue des scientifiques en réponse aux experts qui mettaient en avant la proposition d'entamer la clonation à finalité reproductive par la procréation assistée pour des couples incapables de procréer naturellement ou par les méthodes reconnues : "Les participants à la rencontre...ont refusé l'emploi de la clonation scientifique comme une aventure dangereuse, faisant courir des risques et échecs prévisibles".

L'opposition du Saint-Siège, a-t-il dit, vient "en premier lieu et avant tout de raisons anthropologiques et éthiques... De fait, la discussion se base généralement sur la nécessité d'engendrer hors de l'acte d'amour personnel. Cet acte, qui exclut donc la paternité et la maternité, est donc asexué et sans gamètes. L'union inter- personnelle et entre gamètes est donc inexistant".

"La clonation thérapeutique a-t-il également souligné, la production d'embryons humains pour disposer de cellules spécialisées, les embryons destinés au traitement de certaines maladies, et qui sont détruits au fur et à mesure, toutes éventualités doivent être prises au sérieux et interdites."

..." Cette exploitation d'êtres humains, voulue par certains milieux scientifiques et industriels, est soutenue par des intérêts économiques. Elle provoque une répugnance éthique et constitue une offense gravissime pour la dignité de l'homme et le droit à la vie, car elle prévoit que des êtres humains (embryons) sont créés en vue d'être détruits".

..."La science en effet est l´un des plus importants facteurs de progrès mais en même temps, c´est l´un des pouvoirs qui peut être utilisé avec des effets imprévisibles et négatifs". La science doit être ainsi gardée "libre de toute forme d´abus et de soumission aux intérêts" de tout parti. Une protection qui dépend des décideurs des gouvernements et de la communauté scientifique.

La position de l'Eglise est claire. Par rapport à la norme morale qui interdit la suppression directe d´un être humain innocent, " il n´y a de privilège ni d´exception pour personne. Que l´on soit le maître du monde ou le dernier des "misérables" sur la face de la terre, cela ne fait aucune différence: devant les exigences morales, nous sommes tous absolument égaux. "

....Même les scientifiques !

Pour plus d'informations : Services de presse du Vatican

Retour