03.12 - Sud-Afrique : Le secret de la
confession.
Sous le prétexte de combattre
le crime, le ministre de la justice d'Afrique du Sud attaque le secret
de la confession.
"Les prêtres préféreraient être emprisonnés ou exécutés" plutôt que
de trahir le secret de la confession, a affirmé, le jeudi 29 novembre,
l´archevêque de Pretoria, Mgr George Francis Daniel, répondant au ministre
de la justice du gouvernement d´Afrique du Sud.
Le ministre Penuell Maduna avait en effet mercredi déclaré à la presse
que le secret de la confession dans l´Eglise catholique constituait
un sérieux obstacle aux opérations de police. "Que font les hommes d´Eglise
ou les prêtres (…) qui écoutent en confession ce qu´une personne a fait?"
s´est-il interrogé. "Ils vont à la police et disent: J´ai reçu cette
confession extrêmement intéressante sur telle ou telle personne coupable
d´abus sur des enfants", ou ils se disent: "Protégeons plutôt notre
religion et faisons comme si de rien n´était", a ajouté Maduna. Si les
choses en sont ainsi, a ajouté le ministre, les criminels et les violeurs
"savent que lorsqu´ils ont parlé avec le serviteur de Dieu, l´affaire
est classée".
Mgr Daniel a expliqué que le prêtre peut et doit même parfois conseiller
à une personne de faire des aveux à la police, mais lui-même ne peut
pas la dénoncer en se basant sur des informations entendues en confession.
"Il est évident que Maduna ne comprend pas la signification du sacrement",
a ajouté Mgr Daniel.
La société sud africaine est actuellement confrontée à un taux de criminalité
très important. Ces derniers mois l´opinion publique a été profondément
choquée par une série de viols sur des enfants. Selon la police, 32.000
agressions auraient eu lieu entre janvier 2000 et juin 2001.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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