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03.12 - Sénégal : Un prêtre dans la politique.

Les évêques du Sénégal, de Guinée-Bissau, du Cap-Vert et de Mauritanie réunis depuis le 26 novembre à Sidone, en Casamance, au sud du Sénégal pour leur conférence annuelle ont fait savoir à l'abbé Diamacoune Senghor, et lui ont demandé de quitter la rébellion casamançaise.

Lors d'une entrevue qu'ils ont eu avec lui, le vendredi 30 novembre, ils lui ont rappellé qu'il n'a pas le droit d'adhérer à un parti politique, encore moins à une organisation qui prône la lutte armée. Ils lui ont ordonné de se retirer du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), dont il est le fondateur. Dans le communiqué qu'ils ont alors publié, les évêques ont rappelé que l'Eglise catholique n'admet pas qu'un prêtre s'engage dans une structure revendicative.

Ils ont aussi appelé le MFDC à mettre fin à ses querelles internes et à s'ouvrir au dialogue avec le gouvernement sénégalais. Selon le président de la Conférence, Mgr Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, l'abbé Diamacoune Senghor a donné son accord, mais a demandé du temps afin de doter le mouvement de textes et d'institutions adéquates. Le fondateur du MFDC a déclaré pour sa part aux journalistes "que ses pairs peuvent penser ce qu'ils veulent, mais que seul Dieu le jugera".

Lors de la conférence de presse organisée le samedi 1er décembre, Mgr Sarr a indiqué que lui et ses confrères ont rencontré des personnalités influentes de la Casamance pour leur demander de s'impliquer dans la recherche de la paix. La région est secouée depuis décembre 1982 par une lutte d'indépendance menée par le MFDC.

Pour plus d'informations : Agence Fides


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