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03.12 - Israël : Pourquoi déformer la vérité ?

L'association "Chrétiens et juifs pour l'Enseignement de l'Estime" vient de réagir à un rapport consacré par "Pax Christi" au conflit israélo-palestinien et qui avait été publié au printemps dernier, à la suite de la visite d'une semaine effectuée en février par une délégation de Pax Christi International en Israël, dans les Territoires Palestiniens Occupés

Cette réaction, présentée par l'association CJE comme "lettre de protestation", émane du rabbin David Rosen, du Comité Juif Américain. Il estime que les colonies juives et l'occupation israélienne ne constituent le coeur du problème. Pour lui, exiger le retour des réfugiés et demander aux Israéliens comme aux Palestiniens de respecter leur droit respectif à disposer d'un Etat est "une contradiction flagrante". Le retour massif de réfugiés palestiniens porterait immédiatement un coup fatal à l'identité d'Israël.

Et c'est là une vérité qu'il ne faudrait pas oublier. Des centaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de leurs terres et de leurs maisons par l'envahissement des colons israéliens, envahissement qui se perpétue par l'installation permanente de nouvelles colonies juives. Et, dans le même temps, ces réfugiés palestiniens se trouvent dans des camps où fermente la haine de "l'occupant israélien".

Six mois après la parution du rapport de Pax Christi, le président de Pax Christi International, Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, vingt-trois autres évêques ainsi que six présidents de sections nationales du mouvement ont tenu à en faire ressortir l'actualité brûlante.

Ils l'ont fait le 14 novembre dans une déclaration qui affirmait: "L'avenir des Israéliens et des Palestiniens ne peut être qu'un avenir commun où chaque partie respectera les droits et les traditions de l'autre. Il est temps de retourner aux principes du droit international: l'interdiction d'acquérir des territoires par la force, le droit des peuples à l'autodétermination, le respect des résolutions des Nations Unies et des Conventions de Genève. L'Eglise devrait exiger avec tous les moyens à sa disposition de redéfinir le conflit. Le coeur du problème est l'occupation militaire israélienne en Palestine et ce que revendiquent les Palestiniens: leur liberté et un territoire".

En réponse, le rabbin Rosen reproche à la déclaration signée par Mgr Sabbah "d'ignorer les aspects religieux centraux" du conflit israélo-palestinien, à commencer par la signification historique et religieuse que représente Jérusalem pour les juifs (spécialement avec son Mont du Temple) et même pour les chrétiens. Le représentant du Comité juif américain en veut aux autorités chrétiennes de ne pas dénoncer les attaques médiatiques de la part de responsables religieux musulmans, y compris du Mufti de Jérusalem, qui visent à "retirer toute légitimité" à Israël."

La crise de la Terre Sainte n'est pas insoluble, encore faudrait-il prendre les moyens de la résoudre par le dialogue et la conciliation, d'abord pour l'économie qui est en crise, tout autant que la sécurité que pour les acspetcts juridiques du problème des réfugiés, des bouclages des territoires palestiniens par l'armée israélienne, des dégâts matériels résultant du conflit, de l'effondrement des investissements et du tourisme, de l'escalade dans la violence, des milices des colonies juives et de la provocation religieuse.

Pour plus d'informations : Pax Christi International

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