22.12 - Sénégal : La mort du
président Senghor.
Chrétiens et musulmans du Sénégal
sont dans la peine de la disparition de Léopold Sédar Senghor, qui était
aux yeux de tous un "homme de paix."
Premier président du Sénégal, il est mort, âgé
de 95 ans, le 20 décembre à Caen en France. Le président
Abdoulaye Wade a décrété 15 jours de deuil national.
Senghor était reconnu par tous comme un authenitique artisan
de pacifique convivialité religieuse et civile. Catholique pratiquant,
il gouvernait un mays où la population est à 90% musulmane,
obtenant le soutien des chefs religieux islamiques qui invitaient les
fidèles à voter pour lui.
Sérigne Aziz Sy Junior, porte-parole de la plus importante confraternité
islamique, la Tidianiaya, a rappelé à l'occasion de la
mort de Senghor que l'ex-président était un grand ami
de son père, calife de cette Confratenbté. Senghor entretenait
lui-même de fréquentes et régulières relations
avec tous les chefs musulmans et avait instauré l'obligation,
pour les gouverneurs et les préfets, d'assister aux fêtes
islamiques.
Le cardinal Hyacinthe Thiandoum, qui le connaissait bien, a rappelé
de son côté que l'ex-président se rendait le dimanche
à la messe de la cathédrale, sans escorte et se mêlait
à la foule des fidèles. Ancien séminariste, il
était très proche de la hiérarchie catholique et
demandait souvent conseil à l'archevêque de Dakar.
Senghor n'appartenait pas seulement au Sénégal, mais à
toute l'Afrique dont il était le défenseur au travers
l'idée de la négritude. Les chefs d'Etat africains qui
étaient réunis à Dakar pour une rencontre de la
Communauté économique des Etats africains de l'Ouest,
la CEDEAO, ont souligné de leur part qu'il fut le fondateur de
l'Organisation de l'Unité Africaine, l'OUA, avec l'ancien empereur
éthiopien, Hailé Sélassié.
Ses adversaires eux-même, comme Adbou Diouf, ne veulent se souvenir
que de sa sagesse.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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