19.12 - Paraguay : Difficile dialogue avec
l'Etat.
Le Conseil permanent de la Conférence
épiscopale paraguayenne (CEP) présentera, dans les jours qui viennent,
les conclusions du dialogue entre l'Eglise et les institutions politiques
et sociales lancé le 28 août dernier.
L'initiative visait à trouver une solution à la crise qui déchire le
pays. En effet, une grande partie des forces sociales avaient demandé
la démission du président de la République Gonzáles Macchi, jugé incapable
de gouverner et accusé d'être impliqué dans de graves affaires de corruption.
A cause du peu d'intérêt manifesté par de nombreuses personnes engagées
dans les tractations, les évêques avaient averti qu'après la dernière
assemblée, l'Eglise aurait pris ses distances de l'actuel gouvernement,
comme elle l'avait fait au temps de la dictature.
La tension est apparue de nouveau durant la neuvaine du 8 décembre,
fête de la 'Virgen de los milagros' qu'on célèbre chaque année dans
le sanctuaire de Caacupé, capitale spirituelle du Paraguay. La célébration
s'est terminée par la demande publique de démission adressée au président
de la république, présent au rite traditionnel, au même titre que des
milliers de pèlerins venu de tous les coins du pays. Malgré l'impasse,
"le dialogue peut encore sauver du naufrage".
C'est ce qu'affirme le quotidien 'Ultima Hora' en soulignant la nécessité,
pour l'Eglise, de réclamer un changement politique qui puisse répondre
aux instances de la démocratie, en ne cédant pas à la vieille tentation
du paternalisme qui, presque toujours, en politique, s'est avéré inutile
et délétère.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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