17.12 - L'exploitation sexuelle des enfants.
Le 2e congrès mondial contre l'exploitation
sexuelle des enfants s'est ouvert le lundi 17 décembre à Yokohama.
Plusieurs intervenants ont estimé que les enfants prostitués ou utilisés
pour réaliser des produits pornographiques vivent une forme de terrorisme.
L'UNICEF co-organise ce congrès avec le gouvernement du Japon et le
groupe des ONG pour la Convention internationale des droits de l'enfant,
dont le Bureau International catholique pour l'enfance, le BICE.
Dès l'ouverture des débats, la princesse impériale japonaise Hisako
Takamado a fait remarquer : "Nous devons nous battre pour protéger les
droits fondamentaux des enfants de la même façon que nous combattons
le terrorisme pour protéger les droits des peuples."La Reine Silvia
de Suède qui avait accueilli le premier congrès en 1996, a pour sa part
évoqué un "crime contre l'humanité qui fait 3000 nouvelles victimes
chaque jour, 125 de plus toutes les heures".
Il y aurait «200 000 clients dans le monde pour ce commerce illégal,
le troisième après la drogue et les armes», a déclaré le président du
Comité français pour l'UNICEF, Jacques Hintzy, en présentant le «2e
Congrès contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales».
Deux à trois millions de mineurs en seraient victimes, avec un million
de nouveaux arrivants par an, selon des estimations «forcément imprécises»,
a-t-il poursuivi. Il a souligné que «ces enfants, déscolarisés, rejetés
par leurs proches, sont marqués à vie psychologiquement et physiquement».
Les quelque 3000 participants venus de 137 pays dresseront un bilan
des progrès réalisés dans l'application du Programme d'action décidé
lors du congrès de Stockholm. Depuis 1996, seuls 34 pays ont mis en
place un programme national et 26 autres sont en passe de le faire.La
plupart des observateurs considèrent ce bilan comme étant en demi-teinte.
Pour plus d'informations : Conseil
oecuménique des Eglises
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