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26.12 -Un Noël entre tristesse et espérance.

C'est un Noël pour la paix dans un monde durement éprouvé en 2001 qu'ont célébré les chrétiens, malgré les violences religieuses, la guerre et le terrorisme.

Parlant au nom des catholiques depuis Rome, le pape Jean Paul II a demandé "au Christ la paix pour tous ceux qui souffrent des anciens et des nouveaux conflits". "Sauvons les enfants pour sauver l'espérance de l'humanité. A l'aube de ce nouveau millénaire, qui a commencé avec tant d'espoir mais est maintenant menacé par les sombres nuages de la violence et de la guerre", "puisse le nom sacré de Dieu ne jamais être utilisé pour justifier la haine", a-t-il ajouté.

De même, à Paris, parlant sur le réseau de RCF, le réseau des radios catholiques, le président français Jacques Chirac, a prôné une "nouvelle éthique mondiale qui rende la guerre impossible". "Il faut dire et redire que rien n'oppose fondamentalement les messages de l'islam et du christianisme", a-t-il souligné.

Mais l'écho des conflits s'est même fait entendre à Bethléem, lieu de naissance du Christ et désertée par les touristes, où Yasser Arafat, pour la première fois depuis 1995, s'est vu interdire par Israël de quitter Ramallah pour assister à la messe de minuit. Pour le cardinal milanais Carlo Maria Martini, considéré comme un possible futur pape, la décision de l'Etat hébreu est "un acte de violence gratuite et insensée" qui montre que "cette année, la violence a triomphé, même à Bethléem".

Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, a certes a célébré la messe de la Nativité, devant près d'un millier de fidèles, mais la traditionnelle marche de trois kilomètres entre la place de la Nativité et le pré des bergers a été annulée.

En Irak, le président Saddam Hussein a profité de son message de Noël à ses concitoyens pour lancer de nouvelles accusations contre Israël et les Etats-Unis, affirmant que "les crimes commis par les Sionistes et les administrations américaines successives sont en contradiction avec les enseignements de l'islam et du Christ".

L'atmosphère était lourde aussi côté américain, où le président George Bush a envoyé ses voeux de Noël aux soldats qui combattent le terrorisme et aux familles des victimes des attentats du 11 septembre. "En cette période de conflit et de défi, Noël reste un jour où nous célébrons espoir et joie; nos pensées se tournent vers la justice et la compassion et vers un Prince de la Paix né il y a longtemps", a-t-il dit, oubliant l'embargo sur l'Irak où meurent tant d'enfants.

"La naissance du Christ à Bethléem, il y a si longtemps, reste un puissant symbole d'espoir en un avenir meilleur", a déclaré la reine d'Angleterre Elizabeth II. "Après toutes les souffrances de cette année, c'est certainement encore plus de circonstance que jamais", a-t-elle ajouté.

Cet espoir était présent partout dans le monde les chrétiens ont voulu croire à la paix, que ce soit au Bangladesh, où le gouvernement dominé par le musulmans a envoyé ses voeux à la petite communauté chrétienne, même au Pakistan, où à Behawalpur, 16 protestants ont été tués il y a deux semaines dans des violences religieuses.

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