29.12 - France : Des statistiques optimistes.
69 % des français se disent catholiques
et ce nombre a même légèrement augmenté sur une période de six ans selon
le sondage que vient de publier le quotidien catholique "La Croix".
Ces résultats portent sur 25.000 personnes et le sondage de 1994 n'avait
relevé que 67 % des personnes interrogées. 59% des Français,
soit 35 millions au total, participent au moins occasionnellement à
la messe. Mais il faut moduler les conclusions car ils sont plus nombreux
qu'autrefois à pratiquer de manière occasionnelle. La pratique "régulière"
(au moins une fois par mois) reste autour de 15% depuis dix ans. Quant
à "l'assiduité dominicale", si l'appartenance religieuse en région parisienne
se situe plutôt en dessous de la moyenne nationale, la pratique passe
au-dessus de la moyenne nationale.
Peut-être est-ce à cause des possibilités qui existent
du fait du grand nombre de lieux de culte et de leur proximité,
concentrée sur cette région. Là encore il faut
affiner les "situations" de certaines banlieue et celles du
centre de la mégapole.
De cette enquête, il ressort aussi que les catholiques pratiquants sont
plutôt âgés. La moitié d'entre eux ont plus de 64 ans. Par ailleurs,
le taux de pratique est plus élevé chez les femmes, notamment chez celles
de plus de 45 ans, surtout si elles sont au foyer ou retraitées. Proportionnellement
plus nombreuses dans la population (52 %) et légèrement sur-représentées
dans la population catholique (56%), les femmes sont aussi plus pratiquantes.
Parmi les 9 ou 10% de catholiques réguliers, elles sont plus de deux
fois plus nombreuses que les hommes, 68% contre 32%, à participer à
la messe chaque semaine. La jeune génération apparaît nettement sous-représentée,
8% de jeunes de 18 à 25 ans, alors qu'ils représentent 12% de la population
française.
Il ressort enfin de cette étude que si les catholiques pratiquants demeurent
davantage ancrés à droite (49%), 40% de l'ensemble des catholiques se
disent aujourd'hui proches d'une formation politique de gauche.
Le protestantisme reste stable en progressant de 0,3 % en 5 ans, soit
aujourd'hui autour de 2 %, et localisé surtout dans ses régions
traditionnelles : l'Est, les Cévennes et la région parisienne.
Plusieurs Eglises protestantes connaissent un véritable renouveau
de dynamisme grâce aux nouvelles Eglises évangéliques
qui bousculent, en particulier, les communautés réformées.
C'est l'islam qui progresse le plus atteignant 7 % de la population
en France.
Questionné par le journal "La Croix", Mgr
Gérard Defois, archevêque de Lille, se détache des
sociologues qui ne définissent les catholiques qu'en fonction de leur
pratique dominicale. Ce n'est pas ce que disent les Français qui se
définissent catholiques en dehors de toute pratique", relève-t-il. Pour
lui les catholiques sont comme "une famille d'esprit majoritaire en
France, avec des expressions diversifiées". "C'est cependant lors de
moments importants que les catholiques se retrouvent".
Il s'interroge enfin sur le "décrochage religieux visible chez les jeunes
de 18-24 ans, et aussi pour les moins de 55 ans". Il estime que face
à l'augmentation du nombre de pratiquants occasionnels, il ne faut pas
perdre le contact avec ces autres catholiques qui manifestent une demande
de célébrations et de rencontres ponctuelles. "Ces gens souhaitent appartenir
à la famille catholique. Il ne faut pas les considérer comme des chrétiens
de troisième zone. Ce serait passer à côté de la responsabilité de l'Eglise
dans l'évangélisation".
Pour l'ensemble de l'étude : Journal
"La Croix"
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