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26.12 -Suisse : Les abattages rituels
critiqués.
Le projet du Conseil fédéral suisse de lever l'interdiction de l'abattage
rituel des animaux de boucherie a suscité de vives critiques. Ce point
est l'un des plus controversés de la révision de la loi sur la protection
des animaux.
Le projet du Conseil fédéral est maintenir l'interdiction d'abattre
les animaux sans les avoir préalablement étourdis, introduite en 1893.
Mais, dans le même temps, des dérogations sévèrement contrôlées
devraient permettre aux communautés religieuses d'appliquer leurs propres
pratiques. Pour le gouvernement, l'interdiction est une restriction
à la liberté de conscience et de croyance.
Les associations de protection des animaux, de paysans, de vétérinaires
et de consommateurs s'opposent largement à ces dérogations. Toutes
basent leurs arguments sur la souffrance de l'animal.
La plupart des cantons ne veulent suivre le Conseil fédéral que sous
certaines conditions. Zurich affirme que les abattages rituels ne doivent
être autorisés que dans des abattoirs prévus à cet effet et que la viande
doit être déclarée dans tous les cas. Neuchâtel, Vaud, le Jura, Thurgovie,
les Grisons et Uri s'opposent à la levée de l'interdiction, même sous
certaines conditions.
En revanche, les partis politiques et les milieux religieux soutiennent
le projet du Conseil fédéral . Il est difficile d'abattre
un animal sans le faire souffrir, écrit la Fédération des Eglises protestantes
de Suisse. La Fédération suisse des communautés israélites se réjouit
elle aussi. Selon elle, la proposition du Conseil fédéral éliminera
la seule disposition légale limitant le droit de pratique religieuse
en Suisse. Le président de la Ligue des musulmans de Suisse est du même
avis.
Pour plus d'informations : Eglise
en Suisse
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