26.12 -Bethléem : Prions pour
notre président.
La messe de Noël a Bethléem a été marquée
par l'absence du président de l'Autorité Palestinienne,
mais par une autre présence de celui qui était interdit
de déplacement par le gouvernement israélien.
Une première image restera dans toutes les mémoires :
la chaise vide de Yasser Arafat sur le rebord de laquelle les autorités
religieuse avait fait poser avec soin un keffieh évocateur. Sur
le prie-Dieu, un panneau annonçait le nom de l'absent.
Le bouclage des Territoires autonomes était peut-être moins
strict mais selement pour ceux qui se rendaient à la cérémonie
depuis Jérusalem. Dans les rues et jusqu'à l'entrée
de la basilique de la Nativité, des panneaux avec le portrait
du leader palestinien sont brandi par la foule. Le patriarche Sabbah
passera sous un portrait situé au-dessus du porche de la basilique.
Dans son homélie, le patriarche latin de Jérusalem n'a
pas mâché ses morts, commençant d'ailleurs par ces
termes : "Frères et soeurs, Monsieur le président
Arafat." Il continuera ainsi plusieurs fois :"Nous demandons
à Dieu, pout toi, président Arafat, la paix de l'âme,
la force de la paix et de l'espérance et la fermeté à
réclamer la liberté du peuple dont tu es responsable jusqu'à
ce que la liberté soit rétablie."
... "La limitation imposée à ta liberté est
la même imposée à ton peuple. Le chemin vers Bethléem,
et le jour de Noël surtout, est un chemin de paix...Monsieur le
Président, tu n'as jamis été aussi présent
dans la ville et la fête dans laquelle tu vénères
le Mystère de Dieu."
Les fidèles écoutent, approuvent en hochant la tête
avec dignité et simplicité. Et le patriarche continuera
en rappelant les textes bibliques :
" Notre situation est aujourd'hui semblable à celle décrite
par le prophète Jérémie (Jr 14. 18) : Si je sors
dans la campagne, voici des victimes de l'épée; si je
rentre dans la ville, voici des torurés par la faim. Oui, l'épouvante
et la terreur remplissent le coeur des Israéliens et des Palestiniens.
Et l'on dit terreur et, par ce mort, on pense trouver le prétexte
pour ne pas faire la paix. On dit terreur et l'on refuse de voir et
d'entendre des innocents et des hommes et des femmes comme tous les
hommes et comme toutes les femmes qui réclament leur liberté
et leur terre."
"Il est temps que le peuple israélien s'interroge avec courage
: que demandent les Palestiniens ? Et de comprendre qu'ils ne veulent
pas tuer et haïr, mais ils demandent la liberté pour eux-mêmes.
La sécurité pour les Israéliens sera le fruit de
cette liberté."
A la fin de son homélie, le patriarche Sabbah transmet un message
d'espérance : "Frères et soeurs de Bethléem,
nous prions avec vous partout où vous êtes dans cette Ville
Sainte. Nous prions pour notre président Arafat, présent
parmi nous. Nous prions pour les prisonniers et nous mettons devant
Dieu leurs souffrances. Nous prions pour la justice et la paix dans
les coeurs des Israéliens et des Palestiniens. Nous prions pour
tous les gouvernants de ce monde afin que Dieu les guide et qu'ils soient
capables d'entendre les cris de tous les opprimés."
Pour plus d'informations : Patriarcat
latin
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