04.01 - Israël empêche une marche
pour la paix.
La marche pour la justice et pour la
paix qui avait été organisée le lundi 31 décembre par les autorités
chrétiennes de Jérusalem n'a pu se dérouler complètement.
Comme on le craignait, l'armée israélienne a empêché les quelque 2.000
participants rassemblés à Bethléem de se rendre jusqu'à la Ville Sainte.
Bloqué à un barrage, le cortège dont faisaient partie des pacifistes
palestiniens et israéliens provenant d'Europe, s'est recueilli en prière,
dirigée par le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah.
Ce dernier a tenu un bref discours dans lequel il a souligné combien
les peuples palestinien et israélien désirent vivre en paix et mettre
fin aux massacres, à l'humiliation et à l'insécurité. Les propos du
patriarche ont été très clairs : "La paix signifie justice pour les
Palestiniens, a-t-il affirmé, justice veut dire fin de l'occupation.
Justice et fin de l'occupation veulent dire sécurité pour les Israéliens".
"La terreur, a ajouté monseigneur Sabbah, est provoquée par l'injustice,
par l'oppression et par la prolongation de l'occupation".
Le patriarche a en outre invoqué l'ouverture de Jérusalem à tous les
croyants des trois religions monothéistes. "Libérez Jérusalem des contraintes
et des liens de sécurité, a-t-il demandé aux responsables politiques,
et permettez à Dieu d'être vu par tous dans sa ville. Aucune raison
de sécurité ne devrait en imposer la fermeture. Rendez à Jérusalem son
vrai visage, sa vraie identité de ville de Dieu et de tous les fils
de Dieu".
Enfin, Mgr Sabbah a expliqué le sens de la mobilisation de la hiérarchie
ecclésiastique dans la dramatique situation vécue par la population
palestinienne. "Nous sommes ici, aujourd'hui, parce que notre place
est là où les gens sont opprimés, où les enfants tremblent à cause de
la peur occasionnée par la guerre, notre place est là où le pain manque,
là où il n'y a pas de justice."
Pour plus d'informations : Agence Misna
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