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17.01 - Russie : Quand viendra un geste de l'Eglise russe.

Le président russe Poutine reste prudent quant à une visite du pape en Russie. "L'Eglise catholique doit faire preuve de tact et de patience," a-t-il déclaré lors de son séjour en Pologne.

Pour lui, les rapports entre les deux Eglises, catholique romaine et orthodoxe russe, doivent être stabilisés avant un éventuel voyage de Jean Paul II. Si le président russe note qu'il n'y a "aucun problème" dans les relations entre le gouvernement de la Fédération de Russie et le Saint-Siège et qu'il peut inviter le pape, "à tout moment"il souligne cependant qu'il s'agit d'une "situation dans laquelle il faut parler moins et agir plus, tout en montrant du tact et de la patience".

"Le pape lui-même, a ainsi précisé Vladimir Poutine, s'il devait venir à Moscou, souhaiterait certainement que cette visite ait une pleine valeur. Cela implique donc une stabilisation des rapports avec l'Eglise orthodoxe russe et cela ne dépend pas de moi. Je peux seulement les aider, les encourager, afin que les rapports entre leurs Eglises soient corrects".

Le président russe, Vladimir Poutine, qui a effectué une visite cette semaine en Pologne, a déclaré que son pays était fier que le pape soit un slave et qu'il espérait, durant son mandat à la tête de l'Etat, accueillir Jean-Paul II. Il a par ailleurs souhaité mettre en valeur les bonnes relations qui l'unissent à Jean Paul II. "J'éprouve beaucoup de respect pour le pape, a-t-il affirmé, et je lui suis reconnaissant de la chaleur avec laquelle il m'a accueilli au Vatican. Le souvenir de cette rencontre m'est très cher". Cette rencontre avait eu lieu en juin 2000.

Le patriarcat de Moscou a immédiatement réagit pour rappeler sa position très stricte à l'égard de l'Eglise catholique romaine. Ces remarques du président Poutine, faites durant une interview accordée à un journal polonais, ont été vivement critiquées par le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Alexis II. Celui-ci a dit qu'il n'était pas disposé à accueillir le pape tant que l'Eglise catholique romaine ne cesserait pas son "expansion" dans les anciens territoires soviétiques.

Pour plus d'informations : Agence ENI

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