21.01 - Suisse : Les Eglises soutiennent l'adhésion
à l'ONU.
La conférence des évêques suisses
et la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) soutiennent
l'adhésion de la Suisse à l'ONU, question sur laquelle le peuple se
prononcera le 3 mars prochain.
Bien qu'imparfaite, l'ONU est aujourd'hui l'instrument le plus adéquat
pour préserver et bâtir la paix mondiale, affirme la Conférence des
évêques suisses (CES). Si l'ONU n'existait pas, il faudrait l'inventer,
soulignent de leur côté les Eglises protestantes. Aujourd'hui, seuls
l'Etat du Vatican et la Suisse restent observateurs au sein des Nations
Unies.
Jean Paul II a, en 1979 déjà, expliqué pourquoi la mission purement
spirituelle du Vatican empêchait celui-ci d'adhérer. Pour la Suisse,
il en va tout autrement. Elle est un Etat à part entière apte à faire
partie de la communauté des nations. "Elle trahirait sa tradition humanitaire
si elle renonçait à participer aux décisions qui sont prises aux Nations
Unies", écrivent les évêques dans un communiqué
du lundi 21 janvier.
... "Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, nous, évêques,
soutenons expressément cette adhésion. Bien qu'imparfaite, l'ONU est
aujourd'hui l'instrument le plus adéquat pour préserver et bâtir la
paix mondiale, promouvoir la justice entre les peuples et trouver des
solutions aux problèmes de l'humanité, comme la dégradation de l'environnement"
" De Jean XXIII à Jean Paul II en passant par Paul VI,écrivent-ils
également, les papes ont reconnu et soutenu le travail de l'ONU
dans leurs encycliques et leurs messages à l'Assemblée générale des
Nations Unies. Le Concile Vatican II a recommandé la collaboration avec
les organisations internationales, demandant que les fidèles 'conscients
de leur responsabilité humaine et chrétienne, travaillent à susciter
le désir d'une généreuse coopération avec la communauté internationale".
... "La prospérité et la sécurité des habitants de la Suisse dépendent
de moins en moins de ce qu'un seul petit Etat peut réaliser, mais de
plus en plus de ce qu'entreprend la communauté mondiale pour la paix
et l'environnement. La question n'est donc plus de savoir si la Suisse
doit adhérer ou non à l'ONU, mais si elle peut encore se permettre de
rester à l'écart".
Il en est de même pour le Conseil de la Fédération des Eglises
protestantes de Suisse (FEPS). Sa motivation repose sur les objectifs
communs de paix, de justice et de sauvegarde de la création, que partage
les Eglises protestantes avec l'ONU. "Il est faux, selon la FEPS, d'opposer
droit à l'autodétermination et appartenance à une instance globale.
"
Elle souligne que "la neutralité n'est pas un but en soi, mais une contribution
à la paix mondiale". Les Eglises protestantes sont habituées à coordonner
leurs communautés locales avec leurs organismes internationaux d'entraide.
Cette expérience renforce leur conviction qu'adhérer à l'unique organisation
réunissant l'entier (ou presque) de la communauté des nations, répond
à l'exigence d'engagement actif du citoyen, prôné par l'éthique protestante.
Elle estime que la lutte contre les injustices et les conflits nécessite
un "forum mondial" capable d'œuvre efficacement au service des droits
de l'homme.
Pour plus d'informations : Eglises en
Suisse
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