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02.02 - Porto Alegre : La présence de
l'Eglise au Forum mondial.
Les évêques présents
au Forum de Porto Alegre soulignent le fait qu'il est l'émergence
d'un véritable espoir et d'un authentique dialogue.
La prise de position est nette et sans ambage : "Contrairement à celles
qui sont employées en Afghanistan, nos armes ne tuent pas. Elle sauvent
même des vies humaines. Elles sont l'esprit de partage et le désir de
changer le monde", a déclaré Mgr Jayme Chemello, président
de la Conférence épiscopale brésilienne (CNBB), qui commente ainsi la
grande participation au Forum Social Mondial ayant ouvert ses portes
à Porto Alegre.
Pendant cinq jours, environ 50.000 personnes participent à une succession
d'activités, faites de conférences, de workshop, de séminaires d'études
et d'expositions culturelles. Evêque de Pelotas, un diocèse de l'Etat
de Rio Grande do Sul, Mgr Chemello trouve positif l'élan donné par des
rassemblements semblables à celui qui se tient pour sa seconde édition
dans la ville brésilienne.
"Ici, il y a de nombreux signaux d'espoir et de dialogue en vue de la
construction d'un monde meilleur, a-t-il observé, en soulignant que
Francisco Whitaker, coordinateur de la Commission brésilienne "Justice
et Paix", liée à la Conférence Episcopale (CNBB), en était l'un
des auteurs. Les délégués de la CNBB sont une dizaine, des prélats et
des experts.
Certains d'entre eux auront l'occasion d'apporter leur propre témoignage,
comme le feront par exemple l'évêque de Duque de Caxias, Mgr Mauro Morelli,
et celui de Mariana, Mgr Luciano Mendes. Divers théologiens, comme le
dominicain Frei Betto et le bénédictin Marcelo Barros, participeront
en outre aux tables rondes.
En ce qui concerne la présence à Porto Alegre de mouvements et d'organisations
très différentes du point de vue idéologique, Mgr Chemello a affirmé:
"Je crois en un monde pluraliste, mais cela ne veut pas dire que nous
soutenons tout ce qui est dit ou décidé, notamment quand certains groupes
sont favorables à la violence pour protester contre la mondialisation
en cours".
Le prélat a ajouté que "chacun doit pouvoir défendre ses idées, présenter
ses thèses et à la fin, ce sont les gens qui décident... Aujourd'hui,
l'Eglise doit non seulement chercher à consolider la foi en ses fidèles,
mais également renforcer le chemin qui mène au dialogue interreligieux.
Et cela devra être fait, comme c'est la cas au Forum, à partir des thèmes
basiques pour la sauvegarde de la vie, comme la paix, l'annulation de
la dette extérieure des pays pauvres et l'élimination de la misère dans
le monde.
A l'ouverture du Forum, une brève cérémonie a rassemblé des représentants
de diverses religions.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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