31.01 - Océanie : Devant l'afflux des
immigrés.
La Conférence des évêques d'Australie
a appelé les autorités à davantage d'humanité dans les questions liées
aux réfugiés.
"Je demande au gouvernement de respecter la dignité humaine et les droits
des demandeurs d'asile et d'entendre leur appel à l'aide", a affirmé
le président de la Conférence des évêques et archevêque de Canberra,
Mgr Francis Carroll. Ce dernier appelle les autorités à confier aux
organisations humanitaires l'accompagnement des demandeurs d'asile et
insiste pour que les enfants ne soient en aucun cas être internés dans
des camps comme celui de Woomera.
Les conditions d'hébergement et les contraintes procédurières des demandeurs
d'asile doivent être revues d'urgence, estiment les évêques dans ce
communiqué diffusé le 28 janvier. Le premier ministre John Howard a
affirmé récemment qu'il maintenait une politique de fermeté dans les
questions liées aux problèmes des demandeurs d'asile, en particulier
2000 afghans et 3000 autres venant d'Irak, d'Iran et d'Asie du Sud.
Bien qu'ils y expriment leur compréhension face au désarroi des autorités,
placées devant un nombre important et inattendu de réfugiés, ils estiment
que cette difficulté ne justifie pas la dureté de leur position. Les
étrangers entrés illégalement en Australie sont en effet maintenus parfois
plusieurs mois dans des centres d'accueil, et dans des conditions de
séjour parfois même inacceptables, avant que leur demande
d'asile ne soit enfin traitée.
D'ailleurs les conditions d'accueil de ces demandeurs d'asile font actuellement
l'objet de critiques dans la presse locale et internationale. Onze adolescents
du camp de Woomera, pour la plupart afghans, ont menacé de mettre fin
à leurs jours. 370 des 800 demandeurs d'asile de Woomera observent une
grève de la faim. 46 autres se sont cousus les lèvres
en signe de protestation. Les manifestations se sont étendues
à d'autres centres de réfugiés.
La Croix-Rouge a aussi exprimé sa préoccupation face à la situation
qui règne dans les camps. "Tout cela illustre les dangers qu'il
y a à enfermer les demandeurs d'asile dans des prisons"
a déclaré le porte-parole du HCR.
Le premier ministre Howard a affirmé qu'il n'envisageait aucune alternative
à cette politique de dureté. Il estime que les demandeurs d'asile sont
traités avec dignité et dans le respect des principes humanitaires.
" Je préférerais que ces grèves de la faim
n'aient pas lieu, mais la solution n'est pas de céder."
a-t-il déclaré.
Pour plus d'informations : Agence KNA
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