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du 4 au 7 janvier 2010 (semaine 01)
 

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2010-01-07 - Égypte
SIX COPTES ASSASSINÉS A LA VEILLE DU NOËL COPTE


Six Egyptiens coptes et un policier ont été tués mercredi 6 janvier au soir à Nagaa Hamadi en Haute-Egypte lorsque trois inconnus ont ouvert le feu sur une foule dans une rue commerciale à la veille du Noël copte.

Neuf autres coptes ont été blessés lors de cette fusillade. "Trois inconnus à bord d'une voiture ont tiré sur des chrétiens dans un quartier commercial alors qu'ils s'approvisionnaient pour fêter Noël", disent les services de sécurité.

La fusillade a eu lieu dans la ville de Nagaa Hamadi, dans le gouvernorat de Qena, à quelque 700 km au sud du Caire. Et, selon des témoins, la fusillade a eu lieu devant l'église principale de Nagaa Hamadi à la sortie des coptes de la messe de minuit.

"Les trois personnes ont également tiré des coups de feu ensuite devant un couvent situé dans une zone agricole" près de la même ville.

Mar Anba Kirolos, évêque de Nagaa Hamadi, a raconté pour sa part à l'AFP: "Nous avons terminé la messe à 23H00 et je me suis dirigé vers l'évêché, où j'ai vu un homme à bord d'une voiture en train de tirer à l'arme automatique contre tous les coptes qui passaient devant le bâtiment de l'évêché".

L'homme "a ensuite continué à tirer dans les rues de la ville sur les coptes", a poursuivi Mgr Kirolos, faisant état de cinq blessés dans un état grave. L'évêque a déclaré que "l'auteur de ce crime est connu et fiché" par la police et "aurait dû être arrêté", mais bénéficiait de protections de la part de personnalités proches du Parti national démocratique (PND au pouvoir).

Le lendemain, jeudi, des affrontements ont eu lieu entre plus de 2.000 manifestants coptes et des policiers à Nagaa Hamadi (Haute-Egypte) après la fusillade du mercredi soir. Les heurts ont eu lieu devant l'hôpital où ont été transférées les dépouilles des personnes tuées la veille.

Les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre qui tentaient d'empêcher le rassemblement. La police a répliqué avec des tirs de grenades lacrymogènes et des lances à incendie.

Selon des témoins, les manifestants ont lancé des slogans comme "Non à l'oppression" ou "ô croix, nous te défendrons par notre âme et notre sang".

En fin de matinée, les heurts ont cessé, mais manifestants et forces de l'ordre continuaient de se faire face aux abords de l'hôpital. (source : Coptic)

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